Nouvelles Graines

  • L'Auberge des Quatre Chemins (Extrait)

    Si Minuit est l'autrice d'Angélica Brise Contre les Dragons, elle est également celle d'une des nouvelles retenues par Cécile Durant pour notre très belle anthologie Terre Mère.


    Son récit aux couleurs des quatre saisons vous conduira dans une auberge à la croisée des chemins ; croisée qui, comme chacun le sait, est propice aux rencontres fabuleuses avec des êtres venus du fin fond des âges et d'un folklore vivifiant, mais aussi parfois menaçant.


    Aujourd'hui, nous vous proposons d'ouvrir la porte de l'Auberge des Quatre Chemins et de vous laisser séduire par cet extrait avant de retrouver son intégralité dans notre anthologie.

    Pour commencer la lecture : cliquer sur la couverture ci-dessous :

    9782490647613

    Terre Mère à retrouver sur notre boutique en ligne.

  • Interview : Julia Pinquié pour "Le Chercheur"

    Bonjour Julia, pour Terre mère tu as une triple casquette puisque tu es à la fois l’illustratrice de la couverture, celle des illustrations intérieures et qu’en plus ton texte Le Chercheur a été retenu pour paraître dans l’anthologie.

    Bonjour !

    Est-ce que cette activité d’écrivaine est récente ou t’y adonnes-tu depuis aussi longtemps que la création graphique ?

    C’est un réel plaisir de pouvoir m’amuser dans ces trois domaines !

    Plus jeune, j’écrivais beaucoup de nouvelles et autres courts récits, puis j’ai fait une pause dans l’écriture jusqu’à mon master de création littéraire où j’ai redécouvert le plaisir de poser ses mots sur papier !

    Il est cependant très clair que la création graphique est, elle, omniprésente depuis l’âge de tenir un crayon ; elle a même façonné ma façon d’écrire qui est plutôt graphique !

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  • Interview : Christophe Germier pour "Un os à graver"

    Bonjour Christophe, c’est à l’occasion de l’AT Terre Mère que tu as rejoint les auteurs des Lutins de Kelach. Publié depuis 2017, tu es un nouvelliste prolifique. Comment choisis-tu les AT auxquels tu vas participer ? Pourquoi t’être arrêté sur Terre Mère ?

    Prolifique ! Carrément ! On va surtout dire que c’était le cas quand j’avais un peu plus de temps libre, et aussi étrange que cela puisse paraître, avant la période 2020-2021. Certaines nouvelles publiées ces deux dernières années sont en réalité des sélections ultérieures qui ont connu quelques ralentissements avant d’être menées à terme. En ce qui concerne le choix des appels à textes, j’avoue : c’est à l’inspiration. Certains appels me parlent tout de suite, d’autres non. Terre Mère a rapidement résonné en moi, cela m’a permis de coucher sur le papier une idée qui mûrissait depuis quelque temps déjà.

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  • Sous la ferraille...

    En ce début d'année, nous vous proposons de découvrir un nouvel extrait de Terre mère, notre anthologie parue à l'automne 2021.
    Nous avons choisi le très beau texte de Matthieu Clerjaud : Sous la ferraille, la vie tranquillement pousse, une nouvelle bien différente d'Oraison terrestre précédemment postée ici même. 
    De quoi commencer à vous donner un aperçu de l'éclectisme de cette anthologie.

    Cliquez sur la couverture pour vous glisser "sous la ferraille"...

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    en vente sur notre boutique (en bonus : le marque-page)
    et ailleurs...

  • Portrait : Haruki (Contes nippons)

    Églantine Gossuin nous trace le portrait d'Haruki, le personnage principal de sa nouvelle « L'Esprit des pivoines » que l'on retrouve dans notre anthologie Contes nippons. Un magnifique récit riche de magie, de sorcellerie et d'esprit vengeur non dénué d'un propos féministe toujours d'actualité.

    Découvrons Haruki :

    • Sexe : femme
    • Signification de son prénom : « Soleil brillant »
    • Année de naissance : en 1257 le jour de Nichi Youbi soit le jour de l’astre solaire.
    • Lieu de naissance : Japon
    • Métier : apprentie herboriste
    • Animal préféré : Aki, son chat.
    • Ce qu’elle adore manger : les dorayakis – gâteau moelleux à la pâte de haricots rouges
    • Ce qu’elle déteste manger : de la morue !
    • Son porte-bonheur : sa pierre d’onyx – pierre de protection
    • Sa couleur favorite : le turquoise

    L esprit des pivoinesIllustration : Romane Gobillot

  • Extrait : Oraison terrestre

    L'anthologie Terre Mère réunie par Cécile Durant regroupe des nouvelles de diverses sensibilités. Audrey Bergerat s'est appropriée le thème pour nous plonger dans le quotidien d'une famille qui vit au sein d'une communauté après l'apocalypse écologique. Leur quotidien entre leurs devoirs envers la communauté et leur vie va se trouver chamboulé lorsque leur leader Gaëlle doit céder sa place.

    Découvrez le début de cette nouvelle en cliquant sur la couverture :

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  • Appel à textes : Terre-Mère, la sélection

    Solaris 3365405 1280Image par PIRO4D sur Pixabay

     

    Notre anthologie Terre-Mère a trouvé ses auteurs, en voici la liste ainsi que le titre des textes que vous retrouverez dans le recueil :

    Anaïs Hay pour « Une autre vie »
    Ange Beuque pour « Et le ciel t'écoutera »
    Antonin Sabot pour « Sécession »
    Audrey Bergerat pour « Oraison terrestre »
    Christophe Germier pour « Un os à graver »
    Elsa Couderc pour « Méfie-toi de l'eau qui dort »
    Jeanne Leclère pour « Champ d'hellébores »
    Julia Pinquié pour « Le Chercheur »
    Lina Lepetit pour « Cellulose »
    Marine Gaulin pour « Mère éternelle »
    Matthieu Clerjaud pour « Sous la ferraille, la vie tranquillement pousse »
    Minuit pour « L'Auberge des 4 chemins »
    Pauline Vetter pour « J'ai la fièvre »
    Raven Blacky pour « Hôpivégétal »

    Cette anthologie dirigée et corrigée par Cécile Durant sera disponible au début de l'automne 2021.
    Suivez-nous (Facebook - Instagram - Twitter) et abonnez-vous à notre newsletter pour ne pas rater sa sortie.

    Quant aux autres auteurs et auteures en herbe, d'autres Appels à Textes sont en cours :
    dans notre Bosquet Féerique (Jeunesse)
    au firmament de nos Cimes Étoilées (Science-Fiction)
    et dans les profondeurs obscures de notre Forêt des Maléfices (Frissons)

    Germeet pour tous, amoureux de l'étrange et du merveilleux, ne passez pas à côté
    de La Marche de l'enfant-saule et de la campagne Ulule en cours.

  • Entretien : Églantine Gossuin pour Contes nippons

    Eglantine g

    Bonjour Églantine, après ton passage dans Fantastique au pays de Chièvres, les Lutins de Kelach ont le plaisir de te retrouver dans Contes nippons avec une nouvelle inédite. Question obligée pour les auteurs de cette magnifique anthologie : as-tu, un roman, un film ou plus généralement une œuvre japonaise qui t’a particulièrement marqué et, si oui, pourquoi ?

    >> Sans aucun doute les chefs-d’œuvre du cinéma d’animation d’Hayao Miyazaki. Je me remémore la toute première fois où je m’y suis plongée en visionnant Le Château ambulant ; quelle explosion de joie et d’inspiration ! Les couleurs, les musiques, les décors, l’envoûtement tout simplement dans lequel vous emporte chaque détail du film. Rien n’est laissé au hasard avec Mr Miyazaki. D’ailleurs, j’écoute régulièrement les bandes originales des films du studio Ghibli composées par Joe Hisaishi durant l’écriture.

    En ce qui concerne la lecture, je garde un souvenir très vif du roman de Takuji Ichikawa Je reviendrai avec la pluie, sa poésie m’a beaucoup émue.

    Je reviendrai avec la pluie

    « L’Esprit des pivoines » nous transporte en 1274 dans un Japon médiéval à la rigueur hiérarchique. Tu y mets en scène essentiellement des femmes et, de-ci de-là, tu évoques leur condition inférieure au sein d’une société patriarcale. L’écriture est-elle un moyen pour toi de faire passer des messages qui te sont chers ?

    >> Tout à fait, en tout cas j’aimerais que ce soit le cas ! Chanteur, dessinateur, poète, écrivain… Tous les artistes veulent faire passer des émotions, des messages textuellement parlant à leur public. Si nous prenons la parole à travers notre art, c’est pour donner quelque chose à autrui et par le retour que lautre nous en fait, l’œuvre prend vie.

    Amener une réflexion, un regard sur la condition féminine à cette époque, c’est à la fois permettre un contraste avec la société actuelle, mais aussi mettre en exergue un sujet bien d’actualité dans l’engouement du mouvement #Metoo.

    À l’heure du confinement où les chiffres relatifs aux femmes victimes de violence conjugale n’ont fait que grimper, où l’artiste, Hoshi, doit revendiquer son droit de chanter ses propres chansons, où les salaires des hommes sont encore plus élevés que ceux des femmes… La place de la femme dans la société se défend plus que jamais ! Je reste positive, bien entendu, les choses ont bien avancé et c’est là toute l’importance du contraste ! Mais il reste du chemin à parcourir pour qu’un jour, la femme soit pleinement l’égale de l’homme. Alors nous pourrons dire que la société aura enfin évolué.

    Scream

    À travers « L’Esprit des pivoines », je voulais donner la place aux femmes et montrer leur force.

    Toutes ces femmes, ces filles, ces mères, ces sœurs, ces grands-mères, ces amies… qui donnent naissance, élèvent, défendent, aiment, relèvent, travaillent, avancent… pour les leurs ; c’est une forme d’hommage que je leur rends en quelque sorte.

  • Les Trois Coups du spectre

    Avec « Les Trois Coups du spectre », Louise Roullier nous plonge dans une rivalité entre deux grandes maisons japonaises de joueurs de go. Une partie emblématique va se dérouler et du résultat la position de chacun pourrait changer. Mais l'astuce et l'intelligence ne sont peut-être pas les seuls atouts d'un des joueurs…

    En rejoignant les Contes nippons, cette nouvelle très réussie s'adjoint une magnifique illustration réalisée par Romane Gobillot.

    L'ambiance est au rendez-vous et la tension ne fera que monter alors que la partie avance. 
    Découvrez le début de l'affrontement en cliquant sur la couverture ci-dessous :

    Nippon couv

    Une anthologie à acquérir ICI.

  • Les malefices de Maijo

    Second extrait que nous publions des Contes nippons avec le début de la nouvelle "les maléfices de Maijo" de Frédéric Gobillot.
    Nous y retrouvons deux styles d'inspiration japonaise. D'une part et de toute évidence, l'univers des mangas avec quelques clins d'oeil évidents dont un personnage inspiré du fameux Roronoa Zoro de One Peace.D'autre part les films d'horreur asiatiques avec ses spectres  et yokaïs démoniaques. Deux mondes qui s'entrechoquent dans cette nouvelle, mélange d'action et d'horreur. Folie, ambition dévorante et vengence se cotoient dans un texte dynamique qui laisse quelques portes ouvertes si l'envie et le temps venaient à l'auteur d'écrire d'autres épisodes de cette section d'intervention très spéciale.

    à découvrir en cliquant sur la couverture ci-dessous :

    Nippon couv

    Une anthologie à acquérir - par exemple - sur notre boutique.

    Et n'oubliez pas de faire connaître notre blog, notre site et nos publications.
    MERCI

  • Interviews : Clémence Teixeira pour Demain nos libertés

    Clemence t

    Bonjour Clémence. Avant tout peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Qui es-tu et surtout quel est ton genre de prédilection en littérature ?

    >> Je m’appelle Clémence, j’étudie l’histoire parce que ça me passionne, parfois je voyage, d’autres fois je lis ou je joue, et le reste du temps, j’écris. C’est quelque chose qui me suit depuis des années. J’écris principalement de l’imaginaire, tout particulièrement de la fantasy, même si ces derniers temps j’essaie de m’ouvrir à d’autres genres, tout doucement, notamment par le biais de nouvelles relativement courtes. J’écris beaucoup de littérature jeunesse, c’est quelque chose d’important à mes yeux et de très riche, je trouve.

    Ta nouvelle Tenna est parue dans la très intéressante anthologie dystopique réunie par Cécile Durant, « Demain : nos libertés ». Selon ma lecture, Tenna est un entre-deux, un monde entre la réalité et le virtuel. Est-ce bien cela ? D’où t’est venu le nom de « Tenna » ?

    >> Oui, en quelque sorte, on peut dire que Tenna est un entre-deux. Il est virtuel parce qu’on ne s’y rend qu’en esprit, mais très réel dans ce qu’il peut infliger aux extracteurs comme Lara. On voit aussi que c’est un espace assez libre, en fin de compte. En y repensant, j’y vois presque quelque chose de proche de notre imagination : on y est sans l’être, on y est assez libre, mais il y a des limites et des obstacles. Pour le nom « Tenna », j’ai voulu donner un peu cet aspect quasi « monde parallèle », j’ai pris « Terra » et j’ai mis des N, tout simplement, parce que j’aime la sonorité, plus ronde, plus douce qu’un R.

     

    Demain nos libertes

     

    Ta dystopie est un monde sombre dans lequel même les souvenirs heureux sont contrôlés par les gouvernants. Les souvenirs sont le fondement de notre être et de notre personnalité ; peux-tu nous dire en quoi les dirigeants de Tenna voient dans les souvenirs une menace ?

    >> Les souvenirs ont un côté double tranchant. En tant qu’éternelle nostalgique, je sais que les souvenirs ne nous aident pas toujours à aller de l’avant, mais je sais aussi que ça me terrifierait qu’on me prenne mes souvenirs heureux. Finalement, avoir le contrôle sur les souvenirs des gens, ça permet de contrôler en partie leur identité et leurs émotions, donc en tant que dirigeant, on peut faire plus ou moins ce qu’on veut sans rien craindre.

  • Interview : Franck Stevens pour Demain : nos libertés

    Bonjour Franck. Tes nouvelles n’ont pas attendu les Éditions Kelach pour être publiées. Écris-tu depuis ton plus jeune âge ?

    >> J’ai commencé à écrire dès l’instant où j’ai pu tenir un crayon, au grand désespoir de mes parents, condamnés d’abord à me lire mes assemblages de lettres dépourvus de sens (ma première œuvre, « ABDFXBGIAB », reste l’une de mes favorites), puis à effacer mes premiers slogans révolutionnaires de leurs murs fraîchement peints.

    AbdfxbgiabBientôt en boutique ?

    Inspiré par les maîtres du neuvième art, je me suis ensuite lancé dans la bande dessinée en remplissant des dizaines de cahiers de brouillon de crobars involontairement abstraits. Cette phase de ma carrière a toutefois pris fin brutalement suite à un terrible accident : la réalisation soudaine que je n’ai aucun talent pour le dessin !

    Je me suis donc rabattu vers l’écriture et je ne me suis jamais arrêté depuis, à part pour dormir, manger, lire, gagner ma vie de façon plus honnête et, très occasionnellement, pour me brosser les dents.

     

    Ta bibliographie laisse à penser que tu es plutôt « nouvelle ». Est-ce une préférence exclusive ou le roman t’attire-t-il aussi ? As-tu un projet en ce sens ?

    >> L’avantage des nouvelles est qu’elles obligent à être concis ! J’ai tendance à dépasser la longueur prévue d’un récit par un facteur deux ou trois, et à devoir ensuite tailler cette masse brute de mots pour en tirer les éléments vraiment cruciaux du récit. Cela m’oblige parfois à réécrire chaque phrase en utilisant les mots les plus brefs et percutants, quitte à [note de la rédaction : dans un souci de protection de la santé mentale de nos lecteurs, les deux mille lignes suivantes, consacrées à l’importance de la brièveté, ont été omises de cette interview].

    Les nouvelles ont aussi l’avantage de pouvoir être écrites en un laps de temps raisonnable, de servir de bon terrain d’entraînement pour s’attaquer à différents genres littéraires en essayant différents styles, et d’apprendre rapidement de ses erreurs pour mieux s’adapter aux attentes du public.

    Rejet

    Les nouvelles technologies ont réduit notre capacité de concentration et nous offrent en permanence des milliers de distractions potentielles qui sont autant de concurrents pour tout nouveau récit. Rares sont les lecteurs prêts à investir le temps nécessaire pour lire un roman écrit par un auteur peu connu, mais plus nombreux sont ceux prêts à risquer dix minutes de leur vie en lisant une nouvelle au titre intrigant ! Je pense donc que les nouvelles et la microfiction ont un bel avenir.

    Malheureusement, la brièveté implique de faire des sacrifices, en privilégiant par exemple une « grande idée » excitante au détriment du développement des personnages. C’est pour mieux explorer ces aspects que je travaille depuis quelques années, quand j’ai du temps entre deux projets, sur un roman de fantasy.

    Sans vouloir révéler de spoiler d’élément-clé de l’intrigue susceptible de gâcher le plaisir de la découverte, je peux déjà annoncer qu’il contiendra un nombre potentiellement surprenant d’elfes-robots (compris quelque part entre « dix mille milliards » et « zéro »).

     

  • Fantasy à la Carte : Fantastique en Pays de Chièvres.

    Une nouvelle fois, merci à Fantasy à la Carte pour avoir consacré une chronique à un de nos ouvrages.
    Cette fois, ils ont découvert Fantastique en Pays de Chièvres, très belle anthologie de 6 nouvelles par 4 autres vivants dans la région de Chièvres en Belgique.
     

    Chievres

    Découvrez le billet de Fantasy à la Carte et égarez-vous sur ce très bon site pour découvrir d'autres chroniques en cliquant ci-dessous :

    Logo fantasy carte 2

  • Pack Anthologies

    Ce qui vous séduit dans la lecture, c'est avant tout de découvrir des univers nombreux et variés, des rêveries courtes, fascinantes et intriguantes, bref les nouvelles vous attirent comme l'or attire les nains ou le sang les garous. 

    Visitez les contrées étonnantes des environs de Chièvres avec leurs dangers, leurs métamorphes et le Mal qui y règnent !

    Chievres

    Oui, mais pourquoi ne pas plutôt vous plonger dans des futurs dystopiques aux libertés bafouées, au bonheur tronqué, à la réalité étonnante ?

    Demain nos libertes

    À moins, bien sûr, que vous optiez pour un voyage dans un Japon mytique, passé ou présent au cœur d'histoires légendaires, effrayantes où se croisent yokais, kitsunes et aventuriers.

    Nippon couv

    3 anthologies, un choix, un dilemme ?

    Heureusement, les Lutins qui courent dans nos bureaux ont eu une magnifique idée pour les indécis et les boulimiques de nouvelles en créant le Pack Anthologie.
    Celui-ci vous permet de vous faire plaisir en vous offrant nos 3 anthologies à prix réduit (-15 %).

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  • UNE PLUIE DE DOUTES

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    Bonjour Anaïs.
    C’est à ton tour de passer l’épreuve de l’interview avec ta nouvelle « Pluie de doutes ». Dans ton monde, la devise de la France est devenue « Vérité, Stabilité, Sécurité », des mots a priori vertueux que tu détournes à l’extrême. Penses-tu que toute médaille de vertu a son verso ?

    C'est une première question bien difficile, mais forcément, toute idée, aussi moralement acceptable qu'elle puisse nous paraître, peut être détournée à des fins autoritaires. En faisant par exemple de la vérité une vertu absolue, par glissement, on peut dire qu'une omission est un mensonge, et que tout le monde doit tout savoir de tout le monde. Cela ne me paraît pas pour autant une idée acceptable. Aucune « vertu » poussée à bout n'est jamais vraiment bonne à prendre.

    De toutes les nouvelles de Demain : Nos Libertés, ton univers est l’un des rares qui se rapproche le plus d’une Utopie et pourtant… Que réponds-tu à ceux qui, tel un Anakin Skywalker, voient en la dictature une acceptable solution pour le bonheur de tous ?

    Il y a des gens qui pensent que l'être humain en soi n'est pas bon. Que trop de libertés révéleraient sa véritable nature : l'homme serait sauvage, cruel, prêt à tout pour satisfaire son ego, ses désirs les plus futiles.
    Comment peut-on être soi-même humain et croire cela ?
    Je sais que l'on peut faire des mauvaises rencontres, mais je crois surtout que c'est souvent la croyance en une hiérarchie (qu'on se sente supérieur ou inférieur) qui crée la violence. On humilie ou harcèle, car en rabaissant l'autre on a l'impression de guérir sa mésestime de soi. Ou bien on ignore et on laisse les autres souffrir, car ils ne sont pas aussi méritants que nous. Pire, on les réprime, car s'ils sont mécontents, malheureux, misérables, on pense c'est de leur faute, et leur parole ne vaut rien. La dictature, finalement, serait l'affirmation de cette dernière croyance.

    Si les questions sont au centre de cet interview, leur idée même est au cœur de ta nouvelle, dans une France où le point d’interrogation est proscrit. La liberté de se questionner, donc la liberté de pensée, est-elle selon toi, LA liberté fondamentale, celle qu’il faut absolument préserver avant tout autre ?

    La plus importante, je ne sais pas. C'est probablement une liberté de laquelle découlent plein d'autres : la liberté de parole, la liberté de manifestation, par exemple. Si on ne se questionne pas, comment peut-on parler ? On parle bien de « questions » sociales, existentielles, entre autres. Le véritable questionnement – celui qui n'est pas rhétorique – est la base de la réflexion. Souvent il vaut mieux écouter quelqu'un qui pose les questions plutôt que celui qui prétend avoir les réponses.

    Aujourd’hui, plusieurs penseurs, philosophes et de rares politiciens considèrent que notre société tend, voire cherche, à abêtiser les populations afin de mieux les manipuler et les rendre inaptes à juger autrement que superficiellement les actes de nos gouvernements.
    Considères-tu que certaines formes de programmes télévisuels, de médias et même de réseaux sociaux participent à cet abrutissement des foules, les éloignant d’une culture véritable de réflexion ?

    Il n'y a pas de doute. En programmant certaines émissions de « débats », en laissant la place à certains « polémistes », et même à certaines personnes qui se disent « philosophes », ce n'est pas l'esprit critique qu'on cherche à développer chez le téléspectateur ou l'auditeur. On ne cherche peut-être pas à « abêtiser » la population à tout prix, en revanche, il est clair qu'on sous-estime grandement la capacité du public à réfléchir par lui-même. « Se divertir » et « se vider la tête » sont parfois synonymes dans la bouche de certaines personnes. Comme si un quelque chose de construit prenait forcément la tête. Je ne pense pas, pour citer deux  œuvres très connues, que Kaamelott ou Harry Potter « prennent la tête » et pourtant, ne serait-ce qu'humainement, les deux nous apprennent bien plus que certains programmes TV.

    Merci, Anaïs, pour la pertinence de ta nouvelle et de tes réponses ; comme pour tous tes prédécesseurs, je te laisse le mot de la fin.

    Merci à Kelach d'avoir permis la création de ce recueil dystopique, en espérant que ces nouvelles touchent les lecteurs !

     

    Et maintenant, place au début de

    Une pluie de doutes

     

    Retrouvez notre anthologie Demain : nos libertés et toutes nos parutions sur le site des Éditions Kelach.

    Kelach 2

     

     

     

  • COUPÉE EN DEUX

    Bonjour
    Aurélie, bonjour Hugues.

    « Coupée
    en deux » est la seule nouvelle de l’anthologie « Demain : Nos
    libertés » à avoir été écrite à 2. Pouvez-vous nous éclairer sur le
    processus que vous avez suivi pour générer cette histoire ? De quelle
    manière vous répartissez-vous le travail ?

    Hugues >> Tout est parti d’un article publié par Aurélie sur le site de notre communauté d’écrivains. Elle y relatait ses expériences d’écriture à quatre mains. Comme j’avais envie de découvrir l’exercice, je lui ai fait part de mon intérêt. Nous étions tous deux très tentés par l’appel à texte de Kelach, nous sommes donc  partis ensemble dans cette aventure.
    La répartition du travail s’est faite très naturellement, et nous pouvons révéler que nous ne nous sommes pas partagés la création de façon compartimentée : ce fut une réalisation en osmose, c’est peut-être pour cela que ça a plu. Nous avons développé le récit sur une trame qui nous convenait à tous deux.
    Disons que j’ai élaboré une première version très générale de l’histoire, et nous avons affiné l’intrigue au cours de nos échanges. Le même processus a été mis en œuvre avec les personnages, dont certains ont été éliminés, car ils n’apportaient rien à la narration. Je « produisais » des blocs que je soumettais à Aurélie, et elle m’envoyait en retour ses propres idées, ses propositions de transitions, et surtout effectuait un travail conséquent sur le style.
    Les échanges ont duré plusieurs mois, et je n’ai jamais eu l’impression que ça bloquait entre nous. Un souffle plein d’énergie créatrice nous a finalement permis d’achever la nouvelle, en étant tous deux satisfaits du résultat de nos efforts, et du destin de nos personnages.

    Aurélie >>je n'ai rien à ajouter. Nous avons fait au fur et à mesure, sans prévoir de distribution stricte des rôles et ça s'est très bien passé. Ce fut un plaisir que d'écrire cette nouvelle.

    Du
    fait du thème de votre nouvelle, j’aimerais savoir : vivez-vous en milieu
    citadin ou en milieu rural ? Est-ce que cela a influencé votre
    sujet ?

    Aurélie >> Je vis en milieu rural, et c'est ce qui me correspond. Cependant, j'ai vécu ma petite enfance en ville, mon père n'ayant alors pas fini ses études, et j'y suis moi-même retournée plusieurs années en tant qu'étudiante, ce qui m'a permis de faire un choix de vie en connaissance de cause et pas sur des préconçus. Dans ma vie quotidienne, je mesure le sentiment croissant d'abandon des ruraux et la méconnaissance que peuvent avoir certains citadins des réalités de cette campagne. Le thème me parlait donc.

    Hugues >> J’ai grandi tour à tour en ville et en pleine campagne, ce qui fait que j’ai en quelque sorte une « culture hybride ». Je me suis toujours questionné sur cette coupure avec la terre et la « vraie vie » que représentait pour moi la ville. Comme beaucoup, j’ai choisi de vivre en milieu urbain pour des raisons professionnelles et familiales (les études des enfants), mais je me sens bien mieux dans la nature. Je vis actuellement dans une petite ville, mais projette de retourner en milieu rural rapidement, car il m’est difficile de trouver un épanouissement dans un monde de béton. Cela ne s’accorde pas vraiment avec mon idée du bonheur, même si j’apprécie les infrastructures dédiées à la Culture que l’on peut trouver dans les villes. Par ailleurs, le sujet de ce « divorce » dystopique entre ville et campagne nous intéressait tous les deux.

    « Coupée en deux » parle, en effet, de cette dichotomie entre le monde rural et les villes ; une fracture que vous poussez jusqu’à son paroxysme. Pensez-vous qu’aujourd’hui, après, entre autres, le mouvement des Gilets Jaunes, la population citadine est à même de comprendre les difficultés rencontrées dans le milieu rural ?

    Hugues>> Honnêtement, oui. Je pense qu’aujourd’hui, si les problématiques ne sont pas les mêmes, l’ensemble de la population, rurale et citadine souffre des conséquences de cette mondialisation économique mal maîtrisée, et que chacun est conscient des difficultés de l’autre. Les trajectoires de vie, contraintes par la recherche d’un emploi, peuvent mener en milieu urbain ou rural. Les familles sont également plus éclatées sur l’ensemble du territoire. La mobilité forcée, qui intéresse tant les sociologues et spécialistes du monde du travail, fait que la même personne se verra cataloguée « bobo des villes » un jour, et « bouseux de la cambrousse » le lendemain, en fonction de cette fameuse mobilité orchestrée par les employeurs. On pourrait inverser la question, et répondre que le milieu rural est également à même d’appréhender les difficultés de la population citadine.

    Aurélie>> Pour ma part, je pense que non. Si certaines difficultés ou certains modes de vie sont généralisés, la méconnaissance est trop grande. Bien sûr, certains passent d'un monde à l'autre, mais ce n'est pas la majorité. Je crois que l'on va vers un accroissement de la désertification des campagnes, celles vivantes et actives, en faveur d'une campagne « dortoir ».

    Vous
    avez opté pour une dichotomie marquée entre une ville très épurée et futuriste
    opposée à un village très brut et à la technologie usée. Pourquoi avoir choisi
    un tel gouffre entre les deux mondes ? Est-ce un reflet de votre
    ressenti ?

    Hugues >> Pour soigner l’aspect dystopique, nous voulions creuser un large fossé entre villes et campagnes. Je remarque un mouvement croissant qui transforme nos cités en villes-musées, dont les quartiers populaires disparaissent peu à peu. Dans le même temps, les services publics comme la Poste ferment dans nos villages, et les petits commerçants font faillite, mangés par la concurrence de la grande distribution. Hormis pour le déploiement de l’internet, j’ai donc l’impression que les milieux ruraux sont de plus en plus délaissés, faute de volonté politique et de budgets suffisants. Je fais aussi le constat que les populations des villes souffrent mille maux.

    Aurélie>> L'aspect dystopique rendait nécessaire d'exagérer quelque peu les choses, parce que les pousser à l'excès permet de mieux réaliser ce qui dysfonctionne. Mais comme je le disais précédemment, je pense qu'on va vers toujours plus d'urbanisation. Et, déjà, on voit un phénomène se produire : les retours à la campagne sont le fait de ceux qui fuient une forme de modernité pour une ruralité fantasmée, plus « primitive » qu'elle ne l'est en réalité.

    Vous
    n’êtes pas très tendre avec la classe politique. Pensez-vous que tout acte
    n’est que calcul électoral ?

    Hugues >> On observe une forme de rejet de la classe politique, dont la parole apparaît toujours plus inaudible. Le phénomène n’est pas récent, mais semble s’amplifier avec le temps. J’aurais malheureusement tendance à penser qu’une partie de l’action politique est dictée par des calculs électoraux, ou le résultat de renoncements difficiles à justifier.

    Aurélie>> Disons qu'on peut s'interroger sur bon nombre de décisions. Je continue à espérer qu'il existe des gens qui veulent agir pour le bien commun, même dans la classe politique. La nouvelle est une projection de la pire interprétation : quand le cynisme et la manipulation l'emportent sur tout le reste.

    Est-ce
    que vos personnages principaux, Simon et Myrtille, sont le reflet de vos personnalités respectives
    ?

    Hugues >> Pas du tout ! Je projette très peu de moi-même dans mes personnages. J’essaie au contraire de les construire en les parant de qualités et défauts que je pourrais deviner ou imaginer chez autrui. Toutefois, je m’inspire parfois directement de personnes que j’ai pu croiser dans la vraie vie pour brosser un portrait réaliste.

    Aurélie >> Pas spécialement. Mais ils restent un vecteur pour faire passer des idées, qu'ils les partagent ou pas avec leurs auteurs.

     Le mot de la fin est pour vous :

    Aurélie >> J'ai apprécié ce travail à deux, d'autant que nous nous sommes bien complétés. Le thème de l'anthologie m'avait tout de suite interpellée et je suis contente que notre nouvelle ait été choisie.

    Hugues >> L’expérience de la création à quatre mains est très enrichissante. Je recommande à tous les passionnés d’écriture de tenter l’expérience. Je remercie encore une fois les éditions Kelach pour la publication de cette merveilleuse anthologie.

    Après cette papillonnante discussion, je vous laisse découvrir les premières pages de la nouvelle "Coupée en deux" que vous retrouvez dans l'anthologie "Demain : Nos Libertés." aux éditions Kelach.

    Editions Kelach

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/coup__en_deux_extrait

  • APPEL à TEXTES : Terre-Mère

    Suite aux bouleversement de notre planning de parutions, nous avons décidé de reporter la parution de notre prochaine anthologie sur le thème Terre-Mère à 2021. En conséquence, nous prolongeons également notre appel à textes.

    Appel pour les nouvelles uniquement !

    Kelach recherche des nouvelles de science-fiction, fantasy ou fantastique, mais aussi de littérature blanche ou historique, entre 15 000 et 50 000 SEC, répondant au thème « Terre-Mère ».

    Des peuples proches de la nature, des déesses paléolithiques ou antiques.

    Un accident nucléaire, un fleuve noirci dans une région reculée de Chine ou d'Amazonie, un virus induit par les activités destructrices de l'homme, la sixième extinction de masse.

    La Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère par les peuples amérindiens lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique, un.e enfant devenu.e figure de proue d'un mouvement écologique.

    Quels sont les passés, les présents et les avenirs de notre Terre-Mère ?

    Les Éditions Kelach attendent vos textes d'imaginaire mais aussi de littérature blanche pour leur prochaine anthologie dirigée par Cécile Durant.

    Les nouvelles à sensibilité écologique sont particulièrement recherchées.

    Les nouvelles devront être envoyés par mail à
    nouvellesgraines.kelach@gmail.com
    avec pour objet le titre de votre nouvelle suivi de votre nom.

    APPEL À TEXTES TEMPORAIRE
    Nouvelle date limite d'envoi : le 30 novembre 2020 minuit

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…)

    CONSIGNES

    Les textes retenus seront publiées à compte d'éditeur, dans une anthologie (collection Nouvelle Graine) qui paraîtra en 2021.

    Au plaisir de vous lire !
    L’équipe Kelach

  • FAUSSE DONNE

    Bonjour Laura.
    Peux-tu te présenter brièvement ?

    Bonjour à toutes et tous ! Je m’appelle Laura P. Sikorski, je suis une Nantaise pur beurre exilée à Paris depuis quelques années déjà et, surtout, je suis autrice. Je sévis principalement dans le monde de la nouvelle, mais j’écris également des livres pour la jeunesse (qui vont sortir bientôt, en 2020, restez à l’affût !).

    Ta nouvelle
    « Fausse Donne » nous conduit dans une ville où la hiérarchie sociale
    est fortement marquée et même physiquement visible. Cette nouvelle est-elle un
    moyen pour toi de dénoncer un état de fait de notre société ? Un cri de
    colère ?

    La dystopie, comme tous les genres de la SF, est propice à parler de nos sociétés contemporaines. On choisit une caractéristique, un trait particulier, et on le grossit, le déforme et l’amplifie jusqu’à donner un concept ou une idée qui, dite comme ça, paraît un peu tirée par les cheveux, mais qui pourtant en dit long. Il y a de nombreuses choses qui me révoltent, et on en trouve en effet une partie dans Fausse Donne.

    Ton récit est
    marqué par l’importance du jeu et du jouet. En quoi ceux-ci te semblent-ils
    indispensables à l’Homme ?

    Quand j’étais au lycée, le film de La Controverse de Valladolid m’a beaucoup marqué, tout comme la pièce Zoo ou l’Assassin philanthrope de Vercors. Ces deux œuvres se posaient au fond la même question, avec une réponse différente : qu’est-ce qui fait notre humanité ? L’idée de départ de Fausse Donne, c’était de montrer qu’une partie de la réponse se trouvait peut-être autour de la notion de jeu, de divertissement.


    Image par Esi Grünhagen de Pixabay

    Derrière ces deux
    thèmes principaux, tu évoques aussi la condition de l’enfance, en particulier
    le travail des enfants qui, hélas, a encore lieu dans nos sociétés. Si ce
    travail est dans la logique de ton récit, avais-tu la volonté dès le départ
    d’en parler également ?

    Quand j’ai commencé à imaginer cette société sans jeux, sans jouets, des questions sont très vite arrivées : qui seraient les perdants d’une société sans jeu ? et dans quel type de société aurait-on besoin d’interdire le jeu ? Assez rapidement alors s’est dessinée l’idée d’un modèle social où le temps de jeu des enfants est réduit à néant afin d'accroître leur temps de travail. Que reste-t-il à un enfant auquel on interdit de s’amuser, et donc de rire et de rêver ?

    Plus lugubre
    encore, tu sous-entends les abus sexuels commis sur les enfants par la classe
    dirigeante. Le sujet est très délicat à évoquer, as-tu dû remanier plusieurs
    fois ces allusions afin d’obtenir ce que tu voulais ? As-tu pensé un
    instant à édulcorer ton texte de cet élément ?

    Si avec Cécile, la directrice de collection, nous avons remanié beaucoup de fois certaines phrases, il ne me semble pas que ce soit le cas pour ce passage, en revanche. L’idée, dès le début, a été comme tu l’as dit de sous-entendre ces abus. La pédocriminalité est un sujet lourd, comme beaucoup d’autres thématiques de la nouvelle, alors je ne souhaitais pas m’appesantir dessus. Le sous-entendu est suffisamment marqué pour être compris aisément, mais un lecteur ou une lectrice moins avisée ou moins concentrée peut encore y échapper ! Comme il s’agissait d’un recueil de nouvelles à destination d’un public plutôt averti, je n’ai pas songé à édulcorer ce passage… et Cécile non plus, d’ailleurs.

    Enfin, pour
    terminer sur un sujet plus léger, Ledha a son « doudou » Aylan ;
    te souviens-tu du tien et à quoi il ressemblait ?

    Comme beaucoup d’autres doudous sans doute, le mien s’appelait « Nin-Nin », mais ma sœur et moi nous disions toujours « Nana ». C’était une toute petite serviette qui accompagnait un baigneur… et à force de le traîner partout, c’est vite devenu mon doudou. À l’origine, il était blanc, mais il ne l’est pas resté longtemps, je crois ! Il n’a malheureusement pas survécu aux affres des années, mais il n’a pas démérité ! RIP, Nin-Nin !

    Merci, Laura, pour
    cet échange. Tradition oblige, je te laisse le mot de la fin :

    Merci à toi pour ces questions très pertinentes et ton regard fin sur mon texte 

  • PROMOTIO

    Bonjour Rodolphe. Bienvenue pour ce court interview au sujet de ta nouvelle Promotio, parue dans Demain : Nos Libertés. Pourquoi as-tu choisi de répondre à cet appel à textes ?

    Bonjour et merci à toi ! J’ai choisi d’y répondre parce qu’il me permettait de traiter un sujet qui me tenait à cœur, à savoir les libertés individuelles.

    La Dystopie t’attire-t-elle particulièrement ?

    Oui, en effet. Je pense que la dystopie permet d’extérioriser ses peurs, ses craintes. C’est mon cas. C’est un genre qui nécessite une réelle réflexion sur nos sociétés et sur la place de l’Homme dans celles-ci. Il y a souvent une vision philosophique forte dans les récits dystopiques.

    As-tu hésité entre plusieurs sujets ou Promotio t’est-il venu tout de suite, comme une évidence ?

    Je savais que je voulais traiter de la Liberté : de conscience, de penser, mais aussi liberté d’action. A partir de là, j’ai cherché un modèle de société dans la- quelle les citoyens en sont privés.

    Cette idée de libertés à mériter par paliers est juste effrayante, impliquant un comportement irréprochable de tout instant pour ne pas chuter.  Ne retrouve-t-on pas là – à un moindre niveau – la réalité à l’intérieur de certaines entreprises ?

    Si bien sûr ! Et dans la vie de manière plus générale. Beaucoup paient très cher des erreurs commises. Dans Promotio, le résultat est sans appel : retour tout en bas de l’échelle sociale ; pas de deuxième chance !


    Image par Gerd Altmann de Pixabay

    Ton personnage principal, Chris, prend tous les jours un risque notable en se mettant au bord du précipice. Il est possible d’interpréter ce geste de différentes manières entre prise de conscience et révolte. Comment le voies-tu ?

    C’est à mon sens, la réelle tragédie de Promotio : c’est fondamentalement la seule liberté que leur laisse la société : rentrer ou non le bon code. Chris joue avec cela, pour garder l’illusion que sa vie lui appartient encore ! Il nourrit l’illusion que s’il continue à jouer à ce « jeu »-là, entendez l’échelle citoyenne, c’est qu’il le veut bien ! Mais évidement, la situation est plus complexe.

    Le contrôle des libertés, mais aussi de la pensée est au cœur de ta nouvelle. À l’ère d’internet – loin du programme de Promotio -, penses-tu qu’il est encore possible d’être manipulé à travers les médias ?

    Cela dépend de ce que l’on fait d’internet ! Le web foisonne de points de vue, d’opinions. Chacun peut y voir ce qu’il a envie d’y voir. Il est plus sûr, il me semble, de se forger sa propre analyse d’un fait. Ensuite, « manipuler » a un côté complotiste, je dirais que les médias induisent des opinions. Qu’ils en soient conscients ou pas d’ailleurs. Mais je ne pense pas qu’ils puissent ne pas le faire ! Déjà, le choix des sujets qu’ils traitent en dit long : le citoyen aura connaissance ou non d’un fait, en fonction de ce qu’aura décidé le média. Ensuite, la manière dont il est relaté, les adjectifs utilisés : « le pauvre homme », « ce triste jour » etc… Le lecteur sait comment se positionner.

    La conclusion de ton histoire est très particulière il est impossible de l’évoquer sans en gâcher la révélation ; il y aurait pourtant beaucoup à dire tant elle permet d’évoquer d’autres libertés et contraintes. Nous nous en abstiendrons, aux lecteurs de découvrir cette fin dans l’anthologie et le début de ta nouvelle ci-dessous. Aurais-tu une dernière réflexion sur Promotio que tu voudrais partager avec nous ?

    Oui.
    Demain, il se pourrait qu’il neige !

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/promotio_extrait

    Retrouvez plus d'informations sur notre site :

    Les Editions Kelach

  • Ils parlent de Demain : Nos Libertés.

    Nous vous mettons ici les liens vers 3 chroniques qui donnent leur avis sur les nouvelles de Demain : Nos libertés.

    Tout d'abord, une très belle analyse de Litzic. Sur son blog, outre des chroniques de livres, il parle également de musiques : LIEN

    En deuxième lien, voici la chronique d'Inomra : LIEN

    Et pour finir, celle de Clémence Chanel, elle-même auteure de l'ultime nouvelle de cette anthologie : LIEN

  • LA COULEUR JAUNE

    La Couleur Jaune écrite par Elodie Greffe est la deuxième nouvelle de l'Anthologie Demain : Nos Libertés, dirigée par Cécile Durant.

    Bonjour Élodie,

    Bonjour !

    Tu m’as as déjà accordé un interview pour ton roman jeunesse « les Contes du Grand Chêne » (LIEN) dans lequel tu nous faisais part d’autres projets et te voici dans « Demain : nos libertés », un véritable grand écart. D’où ma première question, travailles-tu différemment entre un texte jeunesse et un texte adulte ?

    Oui et non. Le travail de base est le même : développer une idée, regarder ses personnages grandir et mûrir, voir l’histoire prendre forme et en assurer la cohérence, mais je m’adresse à un public différent et, forcément, cela influe sur ma façon de faire.

    Je peux me permettre une certaine liberté de ton, et
    une explicitation de la violence, dans un texte adulte, ce que je n’envisagerai
    même pas pour un texte jeunesse.

     Je pense que
    tous les thèmes peuvent, et doivent, être abordés en littérature jeunesse, même
    les plus difficiles, mais, en tant qu’auteur, il est de notre responsabilité
    d’être particulièrement vigilent à la forme de nos récits et au choix de nos
    mots lorsque l’on s’adresse à un jeune public.

    Quel format préfères-tu roman ou nouvelle ?

    Ils ont chacun leurs avantages. Le roman permet de passer plus de temps avec ses personnages, de développer d’avantage son histoire. La nouvelle impose plus de contraintes et nous pousse à aller à l’essentiel mais avec le même objectif : avoir un impact sur le lecteur, le faire ressentir, réfléchir. C’est très stimulant. Ecrire des nouvelles est formateur et frustrant, cela nourrit ma créativité, c’est quelque chose d’essentiel pour moi, même si je préfère, quand même, le format roman à cause de la liberté qu’il permet.

    Comme tu l’as indiqué dans ta présentation sur le site de nos éditions (LIEN), tu es enseignante comme l’héroïne de ton histoire. Conçois-tu l’écriture comme un support pour transmettre un savoir, des idées ou des sujets de réflexions ?

    Pour le moment, je ne suis pas enseignante. J’ai étudié pour le devenir, mais je n’ai pas (encore) exercé. Devenir professeure était mon rêve d’enfant. J’ai décidé de cet objectif à l’âge de quatre ans et je n’en ai jamais démordu de toute ma scolarité. Mes différents professeurs ont eu un impact très important dans ma vie, en général, et dans mon rapport aux livres et à l’écriture en particulier. Les enseignants étaient, et sont toujours, mes héros, mais les conditions d’exercice sont devenues tellement difficiles à l’heure actuelle, que je ne sais pas si je serai à la hauteur, alors oui, écrire est aussi, à ma petite échelle, un moyen de transmettre et d’induire une réflexion chez le lecteur. La lecture ne peut remplacer l’instruction mais est, pour moi, un complément important sinon essentiel qui participe à l’enrichissement intérieur de l’individu, à sa remise en question et à son ouverture sur le monde.

    Dans ta nouvelle à l’avenir sombre, la ségrégation ethnique est poussée à son extrême. Pourquoi avoir choisi de traiter cet aspect de privation de libertés ?

    Le rejet, la haine de l’autre car « différent » est quelque chose qui me révulse et me terrifie. Constater à quel point cette haine gangrène encore nos sociétés en 2020 et voir des individus se revendiquer fièrement racistes ou xénophobes, sur les réseaux et dans leur vie de tous les jours, me révoltent. Je ne comprends pas comment on peut, encore, en être là, comment on peut laisser passer ce genre de comportement. Cela m’angoisse pour l’avenir. Une société qui exclue est une société qui perd son humanité. Pour moi, cela s’imposait dans la dystopie. En développant cela à l’extrême dans ce texte, même si, malheureusement, l’histoire nous a déjà montré qu’extrême ne veut pas dire impossible, je voulais faire réfléchir les lecteurs. Comprennent-ils vraiment ce que rejeter l’autre implique ou peut impliquer ?  Est-ce vraiment ce qu’ils veulent pour la société ? Le racisme tue, encore aujourd’hui.  

    Ton héroïne, Alice, passe « de l’autre côté du miroir ». La référence est-elle purement affabulation de ma part ou est-ce volontaire ? Car après tout, cet autre monde qu’elle va découvrir est pure folie humaine.

    Le passage d’un monde à l’autre, et avec lui la figure d’Alice aux pays des merveilles, est un thème récurrent dans mes écrits. La bascule peut être physique, le personnage est alors placé dans un environnement qui lui est totalement étranger, ou plus symbolique, le personnage acquière des connaissances qui lui permettent d’avoir un autre regard sur le monde qui l’entoure, pour le meilleur ou, souvent, pour le pire. C’est une bonne façon de questionner ce qui nous entoure, et nous même par la même occasion. La référence est donc volontaire.

    Ici, Alice combine les deux situations, le monde
    qu’elle découvre lui semble étranger mais c’est aussi le sien. On peut avoir
    l’impression qu’elle change d’univers mais, tout ce qui se passe, a lieu au
    bout de sa rue. Il n’y a pas deux mondes : l’extérieur et l’intérieur,
    mais un seul qui choisit d’exclure une partie de ses membres. Elle le savait,
    sans savoir vraiment ce que cela pouvait impliquer, elle est confrontée
    brutalement à la réalité.  Le fait que ce
    qui se passe à l’intérieur des murs soit toléré, voir encouragé en dit beaucoup
    sur la société dans laquelle vit Alice.

    On peut se poser la question de savoir si l’extérieur
    est vraiment maintenu dans l’ignorance par la force ou s’il préfère ignorer ce
    qui se passe de l’autre côté des murs. La responsabilité n’est-elle que
    politique, étatique, où chacun a-t-il sa part de responsabilité parce qu’il
    soutien, tolère, accepte, excuse, détourne le regard, ignore, plus ou moins
    volontairement, ce qui se passe ?

    Merci, Élodie, avant de laisser les lecteurs découvrir les premières lignes de ta nouvelle, voudrais-tu ajouter quelque chose sur ta nouvelle ?

    J’ai conscience que cette nouvelle peut être assez dure et violente, à l’image des sujets qu’elle aborde mais j’espère malgré tout vous avoir donné envie de découvrir Alice et de franchir les murs avec elle.

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/la_couleur_jaune

    Retrouvez toutes les Editions Kelach sur notre site :

    Editions-Kelach.com

  • Appel à textes : Nouvelles

    Pour sa collection d’anthologies, Nouvelles Graines, Kelach lance un appel à textes temporaire.

    Appel pour les nouvelles uniquement !

    Kelach recherche des nouvelles de science-fiction, fantasy ou fantastique, mais aussi de littérature blanche ou historique, entre 15 000 et 50 000 SEC, répondant au thème « Terre-Mère ».

    Les nouvelles à sensibilité écologique sont particulièrement recherchées.

    Les nouvelles devront être envoyés par mail à
    nouvellesgraines.kelach@gmail.com
    avec pour objet le titre de votre nouvelle suivi de votre nom.

    APPEL À TEXTES TEMPORAIRE
    Date limite d'envoi :
    Prolongée jusqu'au 30 novembre 2020 minuit
    pour une publication en 2021

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…)

    CONSIGNES

    Au plaisir de vous lire !
    L’équipe Kelach

  • LA LOI DU TALION

    La loi du Talion est une des nouvelles que vous trouverez dans l'Anthologie "Demain : Nos Libertés".

    Son auteur, Gilles Madic, nous en parle.

    Bonjour Gilles.
    Ton récit ouvrant le bal de Demain : nos libertés, à toi d’inaugurer cette série de présentations des nouvelles dystopiques qui sont regroupées dans cette formidable anthologie.
    Comme l’indique ta courte biographie (LIEN), tu es un jeune auteur fervent de récits courts, même si tu te lances également dans le roman. Peux-tu, en quelques mots, nous présenter ta nouvelle la Loi du Talion ?

    GM : Un fait divers sert de prétexte au vote d’un décret fondé sur l’ancestrale loi du Talion. Œil pour œil, dent pour dent : les meurtriers subiront les horreurs qu’ils ont commises et leur châtiment sera diffusé en prime time. Un homme ordinaire prend goût à ce divertissement..
    Ce récit raconte la dérive d’un homme et du système judiciaire.

    Le sujet central de la Loi du Talion est la justice ou plutôt la punition face aux actes criminels. Ton récit va bien au-delà de la peine de mort. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

    GM : La peine de mort a été abolie il y a bientôt quarante ans. Pourtant, le consensus autour de cette mesure reste fragile. Plus de 50% de Français sont favorable à la peine capitale s et ce chiffre progresse depuis 2010 : le débat est loin d’être réglé. Certains partis surfent soufflent sur les braises, il suffit d’une étincelle pour mettre le feu à notre Constitution. Un changement de gouvernement, par exemple. Chaque scandale participe à influencer la population dans ce sens, je suis angoissé par la radicalisation des opinions et la libération de discours nauséabonds. Mon récit se déroule d’ailleurs dans un futur pas si lointain.

    La Loi du Talion parle également de l’addiction télévisuelle et le voyeurisme morbide. As-tu eu une source d’inspiration romanesque pour ceux-ci ou est-ce simplement la déferlante de télé-réalités plus exhibitionnistes les unes que les autres qui t’a interpellé ?

    GM : Les émissions de télé-réalité qui ont déferlé dans les années 2000 se sont essoufflées, elles n’intéressent plus grand-monde. En revanche, le voyeurisme a pris d’autres formes avec les réseaux sociaux. On s’exhibe volontairement, pour la plupart d’entre nous, on se compare, se juge, nous sommes tous un peu voyeurs. Si l’on ajoute à cela une propension naturelle de l’homme à la fascination pour le sordide, le terreau est là pour un voyeurisme morbide.

    J’ai trouvé ta nouvelle passionnante et dure, mais aussi dérangeante. Avec son début (à lire plus bas), tu nous plonges dans une actualité prégnante et, de fait, nous rallies à l’opinion du narrateur avant de glisser vers l’effroyable, imposant une véritable réflexion aux lecteurs, presque une exploration de leurs convictions et de leur conscience. En écrivant la Loi du Talion avais-tu ce but en tête dès le départ ?

    GM : Je voulais montrer à quel point notre opinion peut être amenée à changer vis-à-vis de certains principes moraux. Cette modification peut se produire en douceur, insidieusement, grâce à des arguments qui peuvent paraître censés. Si l’on ne fait pas attention, on peut tous basculer dans l’inhumanité. Je pense qu’il est important de s’imposer des moments de réflexions calmes, loin de l’agitation des réseaux sociaux et de l’information en continu dont on nous abreuve, de ce présent qui nous colle sans cesse. Un peu de philosophie, de recul, des dialogues argumentés et posés peuvent aider à sortir de cette frénésie et de cette violence grandissante.

    Merci, Gilles, pour cet échange, à présent, laissons aux lecteurs découvrir les premières lignes de ta nouvelle :

    Demain nos libertes

  • [Interview croisée] Fantastique en pays de Chièvres (seconde partie)

    Suite et fin de notre interview croisée des quatre auteurs de notre anthologie chièvroise...

    Si vous n'avez pas lu le début, c'est ICI

    Le petit jeu du croisement de cette interview va vous faire parler de l'un des textes, autre que le(s) vôtre(s), se trouvant dans cette très belle anthologie. La question est simple (ou pas) : qu’avez-vous particulièrement aimé dans le texte que je vous indique ? (Eh oui, je ne vous laisse pas le choix ou presque).

    Stéphane Triquoit (ST) [sur l'un des deux textes de V. D’Orépée] : "Un dialogue qui amène bien son lot de révélations, avec de multiples références à l'imaginaire wagnérien dans "L'inconnu de la Hunelle".

    L'inconnu de la Hunelle : lire le début.

    Églantine Gossuin (EG) [sur l'un des deux textes de C. Vincent] : "Parlons donc du texte suivant "Le Rêve des ombres". Avec Constant, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Il surprend par son style, nous tient en haleine par le suspens qui règne dans ses textes et c’est ce qui est le plus alléchant. C’est justement ce climat que j’aime particulièrement au cours de cette nouvelle. Au bout de quelques lignes, on ressent bien l’atmosphère de l’histoire et on n’a qu’une envie : tourner les pages pour  en connaître la suite."

    Le rêve des ombres : lire le début

    Constant Vincent (CV) [sur le texte de S. Triquoit] : "Stéphane apporte une très grande attention aux détails historiques, c’est important pour un récit qui se passe dans un cadre comme celui qu’il a choisi. Quand j’écris, j’ai souvent du mal à me forcer à faire des recherches pour être précis, vraisemblable, j’ai tendance à me dire que certains détails sont sans importance ou chargeraient trop l’écriture. Mais souvent, ce sont ces détails-là qui donnent au récit la touche de crédibilité nécessaire pour que le lecteur oublie que ce qu’il lit est une fiction, et Stéphane n’a pas peur d’éplucher tout un document pour trouver ce genre de pépites."

    L'aigle et le loup: lire le début

    Vendarion d’Orépée (VdO) [sur le texte de E. Gossuin] : "Un beau jour, Églantine est venue nous présenter un récit qui n’avait rien à voir avec le projet dont elle nous avait parlé la réunion précédente : c’était un étrange récit à la première personne dont le héros, un jeune voleur dont nous ne savions rien, se réfugiait dans une forêt magique poursuivi par des hommes d’armes, les animaux et les plantes de la forêt volant à son secours. Ni nous, ni Églantine elle-même ne savions qui était ce personnage, mais nous voulions tous en savoir plus et, peu à peu, la légende de la forêt de Cervia est née.
    L’intérêt de cette nouvelle, outre sa genèse très particulière, est la leçon qu’on peut tirer de la curieuse association des personnages que tout oppose : un voleur à moitié sauvage, une magicienne érudite en quête de vengeance et une reine des elfes. Malgré ces différences (ou peut-être à cause d’elles), ce groupe triomphe de l’adversité. Une leçon que ceux qui travaillent dans l’édition devraient méditer."

    Le fils du forgeron : lire le début

    Continuons sur l’échange que vous avez su si bien faire durant votre atelier d’écriture et lors de votre dédicace réussie à Huissignies (Belgique). Je vous invite à poser une question à l’un de vos collègues et là encore, je ne vous laisse pas le choix :

    VdO à S. Triquoit : "Alors qu’il y a tant de magie en Irlande, tant de mystères dans la cordillère des Andes et tant de secrets enfouis dans les sables d’Égypte, pourquoi diable cette passion exclusive pour la Ruritanie ?"

    (ST) : "Il est erroné de dire que ma passion va exclusivement vers la Ruritanie, un pays imaginaire qui a donné son nom à un sous-genre de récit d'aventures se passant dans des contrées fictives d'Europe centrale, comme par exemple Tintin et le Sceptre d'Ottokar. J'en parle souvent car c'est le projet de récit le plus élaboré sur lequel je travaille, parce qu'il faut bien imaginer et construire toute une Histoire politique, sociale et culturelle de deux pays s'inspirant de l'Allemagne et de la Tchécoslovaquie au Moyen-Âge.
    Quant à l'Histoire, le folklore, les légendes et mythologies des différentes régions du monde, elles constituent mes sources d'inspiration majeures pour mes récits, mais s'inscrivent plutôt dans des récits courts, comme des nouvelles ou des one-shots, plutôt que dans une longue saga élaborée sur plusieurs tomes."

    EG à V. D’Orépée : "Quels sont tes principaux sujets d’inspiration ?"

    (VdO) : "Tout ce que je lis, tout ce que je vois et tout ce que j'entends est une source possible d'inspiration, autant dire que je ne risque pas d'en manquer. Mon univers de fantasy mêle les légendes de la table ronde avec les stéréotypes "classiques" du med-fan donjon, avec mon point de vue particulier.
    Ainsi, j'ai créé mon "université de magie" à l'époque où j'étais encore aux études secondaires, dans un internat que je trouvais assez pénible. J'y ai intégré les querelles des mages de haut rangs pendant ma brève période de militantisme politique et Fizran l'assassin est arrivé tout naturellement avec l'influence d'auteurs qui ont campé des personnages hauts en couleur, en particulier Hugh-la-Main dans Les Portes de la Mort de Margaret Weis et Tracy Hickman, et L'Assassin Royal ensuite.

    Pour Les portes de l'Agartha, j'ai puisé dans mes connaissances et mon intérêt pour la 2e Guerre mondiale, les mythologies, et je me suis laissé influencer par un roman fantastique (dans tous les sens du terme) de James Herbert, La lance, qui évoque une secte néo-nazie en quête d'une lance magique liée aux mythes du Graal et dont le décorum tourne autour du Parsifal de Wagner (qu'on retrouve dans le discours du sorcier "Barbo" et dans les références de "L'inconnu de la Hunelle")."

    CV à E. Gossuin : "Si tu ne pouvais absolument pas écrire dans le style fantastique, écrirais-tu quand même ? Et, si oui, dans quel genre ?"

    (EG) : "Bien sûr que j'écrirais ! L'écriture est nécessaire, indispensable à mon être. Le fantastique permet de s'évader et multiplie les possibilités mais n'est pas nécessairement le seul genre avec lequel je me sens à l'aise.  Avant d'oser le fantastique, je m'étais plutôt axée sur la poésie, la prose, en abordant des sujets du quotidien. Je continue encore à m'aventurer dans le domaine de la poésie, mais j'aimerais approfondir l'exercice de la nouvelle.
    Le décès d'un proche il y a peu m'a fait prendre conscience de la nécessité de vivre pleinement chaque jour, et j'ai envie de parler de ce sujet un peu plus "terre-à-terre" dans une prochaine nouvelle."

    ST à C. Vincent : "As-tu un roman ou une saga d'ampleur en projet ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ?"

    (CV) : "Je ne sais pas si on peut vraiment considérer cela comme une saga d'ampleur, mais j'ai effectivement une série de deux livres minimum, dont l'un consistant en un recueil de nouvelles, en projet. Sans vouloir trop en dire, disons que le premier relatera différents moments de la vie d'une jeune aventurière dans un monde fantastique. Le second se déroulera quelques années après la fin du précédent et sera le récit de l'existence de plusieurs personnages, bons et mauvais, qui vivent une existence influencée par les actes passés de cette aventurière et de ses compagnons. Cette partie-là pourrait éventuellement se décliner en plusieurs volumes. Navré pour le manque de détails, mais l'histoire est toujours en formation et je préfère ne pas risquer de dire une chose qui changerait par la suite."

    Merci à tous les quatre d’avoir joué le jeu et merci pour vos textes qui sont venus merveilleusement créer Fantastique en Pays de Chièvres. Un dernier mot ?

    (VdO) : "Si je devais répondre littéralement, j’hésiterais entre « camion » et « pouet pouet ».
    Plus sérieusement, je pense qu’il y aura d’autres ateliers d’écriture et d’autres anthologies, même si j’ai dû y consacrer énormément de temps de préparation. Mais j’ignore encore dans quel cadre et dans quelles circonstances. L’essentiel est que cette expérience m’a permis d’entrer en contact avec des personnes exceptionnelles (les co-auteurs bien sûr, mais aussi tous ceux qui nous ont aidé à diffuser l’anthologie) et ce résultat valait bien ces efforts."

    (ST) : "Eh bien, vu que nous sommes tous des écrivains en devenir, je souhaite que l'inspiration nous vienne à tous et que chacun réussisse dans ce qu'il entreprendra."

    (EG) : "À mon tour de présenter mes remerciements aux participants de l’atelier pour leur bonne humeur, leurs échanges constructifs, leur esprit critique, pour m’avoir permis de vivre cette expérience ! Enfin, toute ma gratitude à l’équipe des Lutins de Kelach pour le suivi, la lecture, relecture… des textes, les corrections, la patience que celles-ci nécessitent. Quand on est débutant en écriture, on marche un peu sur des œufs, on sait ce qu’on veut raconter dans les grandes lignes, mais pas toujours comment y parvenir. En étant bien entouré, tout paraît soudainement bien plus clair ! Alors gratitude à la vie et à vous tous !"

    (CV) : "Asclépiade."

    Et n'oubliez pas de retrouver Fantastique en pays de Chièvres sur notre site :

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  • [Appel à textes] Dystopie à la Française : les heureux élus

    Avec plus de 80 textes reçus, notre Appel à Textes a remporté un vif succès.

    Pour rappel, le thème en était :
    Dystopie au sens très large du terme, qu’elle soit une franche réussite, une utopie qui a mal tourné ou qu’elle soit sur le point de s’écrouler sous une révolte populaire.

    Bien entendu, nous ne pouvions pas retenir l'ensemble des textes et nombreux sont ceux de qualité que nous avons dû écarter.
    Nous tenons à remercier l'ensemble des auteurs et autrices qui nous ont envoyé leurs récits passionnés et les invitons à retenter leur chance lors d'un prochain AT.

    Place à présent aux heureux élus :

    Anaïs Hay avec Pluie de doutes
    Clémence Chanel avec Tentez votre chance !
    Clémence Teixeira-Leveleux avec Tenna
    Elodie Greffe avec La Couleur Jaune
    Franck Stevens avec Dix Mille Milliards d'Élysées
    Floriane Derain avec La vie du bon côté
    Gilles Madic avec La loi du Talion
    Hugues Blot & Aurélie Genêt avec Coupée en deux
    Laura P. Sikorski avec Fausse Donne
    Rodolphe Le Dorner avec Promotio

    Des textes forts, faisant parfois écho à l'actualité, esquissant souvent des sociétés dérangeantes, abordant toujours des sujets de réflexion atemporels, dans un savoureux mélange de drames personnels et de rares sourires.
    Un magnifique panel de nouvelles réunies et corrigées par la directrice de la collection Nouvelles Graines, Cécile Durant.

    Une anthologie à découvrir en avant première au Salon Fantasy en Beaujolais à Saint-Didier-sur-Chalaronne (01), samedi 16 et dimanche 17 octobre 2019.
    Les Lutins de Kelach y seront avec pas moins de 4 auteurs et autrices sur le stand et notre DC Cécile, ainsi qu'une autrice sur son propre stand.

    Venez nombreux pour y découvrir : Demain : Nos Libertés.

    Demain nos libertes

  • [Interview croisée] Fantastique en pays de Chièvres (première partie)

    Bonjour à tous, vous voici réuni dans une interview croisée au sujet de l’anthologie Fantastique en pays de Chièvres qui a fait un formidable démarrage.
    Dans un précédent entretien, Vendarion d’Orépée nous a indiqué l’origine de cette anthologie, née dans un atelier d’écriture. Nous ne reviendrons donc pas dessus. Mais chacun d’entre vous, qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture ?

    Églantine Gossuin (EG) : « Un attrait familial dans un premier temps. Mon grand-père écrivait de courtes citations, ma mère des poèmes et tout naturellement, j’ai apprécié, admiré ce moyen d’expression.  Mes nombreuses lectures m’ont amené à prendre, à mon tour, ma plume afin d’épancher mes sentiments, de coucher sur le papier mes chagrins, mes joies au fil de courts poèmes en prose.
    Quand j’avais 16 ans, je suis tombée sur l’annonce d’un concours de nouvelles et là je me suis dit "Pourquoi pas ?". J’ai relevé ce nouveau défi et découvert que l’exercice était astreignant, mais surtout révélateur de mon besoin d’écrire, encore et encore. L’écriture est une passion, un mode d’évasion qui me comble à chaque fois que je m’y mets. »

    Stéphane Triquoit (ST) : « Depuis tout jeune, j'ai toujours eu une imagination débordante pour élaborer et raconter des histoires. Voyant qu'un atelier d'écriture se tenait non loin de chez moi, je me suis dit que c'était l'occasion de m'y exercer afin de faire connaître mes créations au public. »

    Constant Vincent (CV) : « Je crois que c’est vers la 4e secondaire, je venais de rencontrer l’un de mes meilleurs amis encore aujourd’hui – coucou Xavier - qui lui avait commencé un livre à l’époque. J’étais très renfermé durant mes premières années de secondaire, plutôt versé dans le dessin et la lecture que le sport ou autre activité « sociale ». Bref, il m’a parlé de ses personnages, de son intrigue et je me suis dit qu’il serait intéressant d’essayer de mon côté aussi. Alors, pendant une heure de fourche, j’ai pris mon bloc de feuilles et j’ai commencé à écrire un début d’histoire, comme il me venait. Xavier l’a lu et a adoré. Ça m’a donné l’envie de continuer et cette ébauche est finalement devenue la base de mon premier roman, Les Terres du Nord. »

    Vendarion d’Orépée (VdO)  : « L’envie d’écrire, tout simplement. Plus jeune, j’étais très attiré par la BD, je lisais des magazines avec des histoires "à suivre" et j’inventais moi-même la suite en attendant le numéro suivant pour voir à quel point j’étais éloigné des idées de l’auteur. Je me suis mis sérieusement à écrire après avoir fait du JdR et j’ai commencé par un scénario pour JdR Mag, puis un premier roman en 2016. »

    Pourquoi le fantastique et non un autre genre littéraire ?

    (VdO) : « Au début, j’étais plutôt attiré par la SF, un peu grâce à Star Wars, à une période des années 80 où tous les animes ou presque étaient de la SF et aussi avec les séries SF de « Fleuve Noir » que je dévorais avec avidité pendant mes trop nombreux trajets en train. Par la suite, mes goûts se sont heureusement diversifiés, même si j’écris toujours dans la littérature de l’imaginaire. »

     

    (CV) : « Quand j’étais petit, j’ai eu droit à Harry Potter, que ce soit en livre comme en film, j’étais fana de la trilogie cinématographique du Seigneur des anneaux et j’ai attendu avec impatience chaque nouveau roman de la saga de L’Héritage (Christopher Paolini).
    Bon, sur le côté il y avait aussi Star Wars –qui a cassé les pieds de mes parents à force de passer dans le magnéto- mais niveau littéraire, ma bibliothèque était clairement dominée par le genre fantasy. C’est peut-être l’aspect médiéval qui m’attire toujours, depuis les livres d’histoire avec des illustrations de chevaliers et de châteaux forts, je ne sais pas trop.
    Aujourd’hui, j’aime diversifier mes lectures : science-fiction, post-apo, dystopie… Sans doute que je changerai de style à un moment, parce que ça m’attire aussi. En soi, j’ai envie d’écrire de tout, tant que ça n’évoque pas le quotidien du monde. Les thrillers, par exemple. Mettez un mystère, du suspens, une enquête et des meurtres tant que vous voulez, vous êtes certains de ne pas donner dans la banalité. Mais ça reste la plupart du temps sur trame de fond réaliste. Et je dis ça en étant réellement admiratif du niveau de certaines intrigues ! Ce que je veux dire, c’est que personnellement, ça me fatigue un peu de lire des histoires qui me rappellent que notre monde est loin d’être aussi bien qu’il le devrait actuellement, même si on peut retrouver le même syndrome en fantasy, dans des œuvres qui s’inspirent beaucoup de l’actualité. Et puis, au final, un thriller, c’est bien, mais un thriller avec des dragons, c’est mieux ! »

    (ST) : « Avec les récits d'aventure, il s'agit de mon genre préféré car il met les Humains face à des forces et des créatures qu'il ne voit ou ne saisit pas entièrement. Passionné de folklore, de mythologies et de sciences occultes, le fantastique constitue ainsi le registre de prédilection pour mélanger et intégrer ces éléments dans des récits avec un cadre historique bien déterminé. »

    (EG) : Parce que le fantastique et la fantasy sont des univers très vastes qui ouvrent des portes sur des sujets ordinaires et extraordinaires. J’ai toujours ressenti une attirance pour les légendes, le monde de la féérie, de la chevalerie, les encyclopédies de dragons et autres êtres mystérieux. J’ai lu de nombreux romans d’auteurs de tous horizons allant de Stephen King à Robin Hobb, de Flavia Bujor à C.S. Lewis...  J’ai eu envie de m’y mettre, de créer mon univers, mes personnages, de faire vivre tout ce petit monde aux étranges capacités qui rodait dans les couloirs de mon esprit. »

    Avez-vous un auteur ou un roman qui vous a particulièrement marqué ? Et pourquoi ?

    (ST) : « De tout ce que j'ai lu jusqu'à présent, je dirais que ce serait la saga de romans historiques Les Rois maudits de Maurice Druon, le genre de récit bien écrit qui nous divertit autant qu'il nous instruit que ce soit par rapport à l'Histoire du royaume de France ou encore l'origine de certains mots et expressions. Sans oublier qu'il y a de nombreuses passages évoquant la sorcellerie, les superstitions ou pratiques religieuse de l'époque. »

    (VdO) : « Il y en a plus qu’un : Maurice Druon pour Les Rois Maudits, un très très grand roman historique, que j’ai découvert grâce à l’adaptation télévisée de 1972 avec Jean Piat.
    Margaret Weiss et Tracy Hickman pour Les Portes de la Mort avec cet étrange univers coupé en quatre par la magie des sartans et les peuples qui essaient d’y survivre. Mais aussi pour le personnage de "Hugh la Main", mon premier roman adoptant le point de vue d’un assassin.
    Et fort logiquement Robin Hobb pour L’Assassin Royal. On retrouve dans Fizran un peu de Hugh et un peu de Fitz-chevalerie. »

    (EG) : « C’est une question assez complexe puisque chaque lecture vous apporte quelque chose, mais si je devais sortir un auteur du lot, ce serait Robin Hobb. Tout d’abord parce que c’est elle qui m’a vraiment fait plonger dans l’univers de la fantasy à la lecture de la saga de L’Assassin Royal. J’ai dévoré l’ensemble des tomes à plusieurs reprises, d’ailleurs.
    Ensuite, parce qu’elle a une capacité à mettre en mot des personnages aux facettes multiples. Qu’importe que l’univers décrit soit si éloigné du nôtre, ce qui compte lorsque qu’on tourne les pages de ses romans, c’est qu’on parvient à se mettre dans la peau de Fitz, Burrich ou Molly tant elle a si bien saisi et décrit les méandres de l’âme humaine. »

    Ewilan

    (CV) : « Définitivement Pierre Bottero avec la saga d’Ewilan, le premier livre que je me rappelle vraiment avoir lu et la plus grande source d’inspiration pour mes premières tentatives d’écriture.
    Aujourd’hui, j’ai deux auteurs favoris : Andrzej Sapkowski pour l’incroyable saga du Sorceleur, qui a complètement changé ma vision de la fantasy et dont j’espère approcher un jour la qualité d’écriture, et Dmitri Glukhovsky avec la trilogie Metro, une dystopie simplement géniale même si la lenteur du rythme peut en rebuter certains. Les œuvres provenant d’Europe de l’est et de Russie ont une façon de communiquer l’intériorité des personnages, leurs dilemmes moraux et leur complexité qui est bien plus profonde que dans ce qui nous vient des États-Unis, par exemple. »

    Fin de la première partie de cette longue interview, à suivre dans quelques jours avec les questions croisées...
    Vous pouvez retrouver de courtes biographies de ces quatre auteurs de talents sur les pages que nous leur avons dédiées :

    Eglantine Gossuin & Constant Vincent
    Stéphane Triquoit & Vendarion d'Orépée

    Pour la deuxième partie, c'est ICI

    Et découvrez aussi Fantastique en pays de Chièvres sur notre site :

    des Editions Kelach.

    Chievres

  • L'inconnu de la hunelle

    Chievres

     

    Nous avons déjà parlé sur ce blog des Portes de l'Agartha de Vendarion d'Orépée. Cette seconde nouvelle de l'auteur publiée au sein de l'anthologie "Fantastique en pays de Chièvres" s'inscrit dans l'univers de ce roman, même s'il n'est pas utile de l'avoir lu pour se délecter de cet inconnu de la hunelle.

    Voici comment il nous présente son texte :

    Le soldat inconnu a réellement existé...
    Et au risque de choquer les familles des vaillants poilus de Verdun, je dois préciser qu'il était allemand et que son histoire se passe à Chièvres, en 1944.

    Les historiens de l'occulte savent qu'il possédait une épée magique, qu'il possédait des pouvoirs et luttait contre un -- ou plusieurs -- sorciers, mais nul ne sait quels étaient ses véritables but et commanditaires.
    Et nul ne sait qui il était bien sûr... sinon il ne serait pas inconnu.

    Lire le Début.

    Retrouvez "Fantastique en pays de Chièvres" sur le site des éditions Kelach.

  • Interview de Vendarion d'Orépée.

    Bonjour Vendarion, puisque c’est là ton nom de plume.
    D’ailleurs comment l’as-tu choisi ?

    De la même manière qu’Arsène Lupin choisissait ses fausses identités dans les romans de Maurice Leblanc : en reprenant les lettres de mon nom véritable et en les assemblant.

    Ce nom a en outre une consonance elfique qui me convient parfaitement.

    Tu es l’un des associés des Lutins de Kelach, mais surtout,
    pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, un auteur. Tu as 2 nouvelles dans Fantastique
    en pays de Chièvres. Peux-tu nous dire un mot de l’histoire qui a mené à la
    naissance de Fantastique en Pays de Chièvres ? Je crois savoir qu’il est
    né dans un atelier d’écriture ?

    Lorsque j’ai publié « L’Âme de l’Assassin » aux éditions Stellamaris, mon premier roman, j’ai entrepris un long chemin de croix dans le but de me faire connaître. C’est à la bibliothèque de Chièvres que j’ai croisé Claudy Demarez qui m’a proposé de me mettre en contact avec la presse et de faire une intervention au Conseil Communal. À partir de là, je devais prendre une initiative et je me suis dit : « pourquoi pas un atelier d’écriture ? ». Je venais d’en faire un pour les médiévales de Chièvres.

    Constant Vincent, qui venait lui aussi de publier son premier roman et suivait (et suit toujours, du moins je l’espère) des études dans le domaine du cinéma m’a aidé à organiser ce projet. Au début, nous n’étions pas certains de déboucher sur un résultat concret, mais nous avons laissé la porte ouverte à une anthologie et les participants ont parfaitement joué le jeu.

     

    Une de tes nouvelles dans Fantastique en pays de Chièvres
    fait écho à ton roman, les Portes de l’Agartha, lui aussi aux éditions
    Kelach. Peux-tu nous parler de ce roman ?

    « Les Portes de l’Agartha » proviennent d’une nouvelle que j’ai écrit pour l’anthologie « Blitzkrieg » de la série Otherlands. Cette nouvelle met en scène une expédition allemande dont le passager a invoqué une démone qui doit leur ouvrir les portes d’un autre monde. Le roman pousse l’histoire un peu plus loin puisque le passé et la psychologie des personnages et plus détaillée, je donne également plus d’informations sur les habitants de l’autre monde qui n’est pratiquement pas décrit dans la nouvelle.

     

    Tes héros viennent de deux mondes, un primitif et le nôtre.
    Pour ces derniers, il s’agit de marins de l’armée allemande à la fin de la
    seconde guerre mondiale. Si tous ces soldats sont loin d’être des héros, ce
    choix de faire de certains d’entre eux des hommes honorables a-t-il été dicté
    simplement par la nécessité - c’est-à-dire la recherche d’artefacts par les
    allemands – ou porte-t-il un autre message ?

    S’il y a un message, je préfère ne pas le révéler. ;-)

     
    our ce qui est des personnages, je me suis beaucoup inspiré de l’ambiance de « Das Boot » pour l’ambiance et la personnalité du capitaine dont j’avais l’intention de faire le héros de l’histoire… mais je me suis vite rendu compte que des matelots avec un rôles subalternes auraient beaucoup plus de liberté d’action qu’un supérieur qui n’a aucune alternative entre respecter les ordres et se révolter. Certains de ces matelots ont des motivations honorables, et d’autres un peu moins, mais ils doivent se serrer les coudes pour survivre et leur véritable personnalité se révèle dans l’adversité.

    Quelles parties de ton roman as-tu préférés écrire ?
    Celles concernant le monde contemporain ou celles qui se déroulent dans le
    monde primitif ? Et pourquoi ?

    L’un ne va pas sans l’autre, puisque mes sous-mariniers pensent connaître le monde de l’Agartha et les habitants de l’Agartha ont une vague idée de l’existence de notre monde… mais les deux visions sont naturellement déformées.

    J’avoue que j’ai pris un réel plaisir à décrire les peuples de l’Agartha, étant beaucoup plus libre d’imaginer les différentes ethnies et leurs coutumes sans avoir à consulter des tonnes de documents. La description de notre monde a nécessité de très longues recherches. Films d’ambiance et documentaires compris, j’ai dû visionner plus de 50 heures de vidéo
    .

    Pour revenir à toi, as-tu des romans ou des auteurs qui t’ont
    particulièrement marqué ?

    Dans l’ordre chronologique :

    « Les conquérants de l’impossible » de Philipe Elby. Une série de SF de la bibliothèque verte ou des adolescents font face à des événements hors du commun… avec des voyages dans le temps et des explorations spatiales.

    « Les Rois Maudits » de Maurice Druon a été la première saga à me passionner, je me suis précipité sur les romans après avoir vu la première adaptation télévisée avec l’inoubliable Jean Piat dans le rôle de Robert d’Artois. Il y a eu une seconde version en 2005 qui est généralement moins appréciée. Le principal reproche que je ferais à cette seconde version est d’être beaucoup trop « fantasy » dans les décors et les costumes.

    Les grands classiques de l’héroïc-fantasy, beaucoup de sagas (Conan de Cimmérie, Elric de Melnibonée, le Cycle de Thongor)

    Sont-ce eux qui t’ont donné l’envie d’écrire ou cette pulsion
    vient-elle d’ailleurs ?

    J’ai eu envie d’écrire à l’époque où je lisais Astérix, les Schtroumpfs et « Pif Gadget » et je me voyais volontiers comme scénariste de bandes dessinées… mais c’est en commençant le jeu de rôle et en découvrant les grandes sagas de fantasy que j’ai envisagé sérieusement d’écrire des nouvelles et des romans.

    « L’Âme de l’assassin » est le résultat d’une partie de JdR ayant pour cadre mon propre univers de campagne et les héros ont été créés et incarnés par mes joueurs de l’époque.

    les Portes de l’Agartha n’est qu’un début. Une ou des suites
    sont-elles prévues ? Et qu’est-ce qui nous y attend sans nous spoiler la
    fin de l’Agartha.

    Les derniers chapitres laissent ouvertes plusieurs suites possibles qui permettront de mieux découvrir le monde de l’Agartha, ses liens avec le nôtre et le mystère de la genèse de cet univers… Cet univers est révélé sous forme d’un immense puzzle dont chaque roman ou nouvelle apporte une pièce qu’un lecteur méticuleux peut assembler pour avoir une vision de l’ensemble.

    As-tu d’autres projets en tête ?

    Plusieurs romans qui seront la suite de « L’Âme de l’Assassin » et des « Portes de l’Agartha ». Bien que j’apprécie les suites, je mets également un point d’honneur à ce que chaque récit soit une histoire complète avec une fin bien définie… et une suite possible.

    J’ai remarqué que beaucoup d’auteurs se lancent très rapidement (trop rapidement) dans une saga dont aucun tome n’est compréhensible sans avoir lu les précédents… et abandonnent si le premier volume ne se vend pas, les lecteurs s’en sont évidemment rendu compte et commencent à bouder les sagas incomplètes.

    Je te remercie pour avoir répondu à ces quelques questions.
    Bonne écriture et comme toujours, je te laisse le mot de la fin.

    Sur ma vision des métiers d’auteur et d’éditeur, il y a énormément à dire.

    Avec la multiplication des plateformes d’édition en ligne, tout le monde peut écrire et se faire éditer et certains éditeurs peu scrupuleux voient ce phénomène comme un nouvel eldorado, avec l’auteur dans le rôle de la mine d’or qu’on peut exploiter en lui faisant payer des « services d’édition » pour un livre qui ne se vendra jamais faute de promotion. Pour ma part, je considère plutôt les auteurs comme des filons qu’il convient d’encourager et d’orienter.

    Au final, les lecteurs ne s’y tromperont pas…

  • Derrière les murmures

    Chievres

    Constant Vincent a imaginé 2 nouvelles pour l'Anthologie "Fantastique en pays de Chièvres". Voici sa présentation de son second récit très éloigné de son premier et quin va vous conduire dans d'obscures recoins d'une léproserie.

    Sur la route, près de la ville de Chièvres, se trouve une léproserie. Un lieu simple pour des gens simples, pieux et bons. Mais si votre regard se pose sur la chapelle, si vous trouvez la force d'en franchir le seuil et marchez jusqu'en son chœur, alors vous découvrirez un secret, fait de douleur et de tristesse, dont personne n'ose parler à voix haute.

    Un secret, mais également un mensonge. Et quand vous l'aurez compris, il sera temps de vous demander : êtes-vous prêt à découvrir ce qui se cache derrière les murmures ?"

    Une nouvelle à découvrir en entier dans l'Anthologie que vous trouverez sur le site des Editions Kelach.

  • L'Aigle et le Loup

    Chievres

    Stéphane Triquoit nous présente ici sa nouvelle l'Aigle et le Loup qui nous ramène à l'époque romaine. Elle est publiée dans l'Anthologie Fantastique en Pays de Chièvres aux éditions Kelach.

    Après avoir traqué et exécuté une druide gauloise, l'ancien général Tiberius Aquilius Bellius est frappée d'une effrayante malédiction, hanté par les esprits de l'Autre-Monde celtique.

    Découvrez les premières pages de ce récit antique en cliquant sur la couverture.

    Et bien sûr à retrouver sur le site des Editions Kelach.

  • Le Fils du Forgeron

    Chievres

    Publiée dans l'Anthologie "Fantastique en Pays de Chièvres", le Fils du Forgeron a été écrite par Eglantine Gossuin (nom prédestinée à être dans la collection Nouvelles Graines).
    Voici ce que cette autrice de talent peut nous dire pour présenter son récit :

    Chiraz grandit dans un monde où le contact avec les hommes
    et le petit peuple est rompu depuis des siècles. Par une nuit de pleine lune,
    il est marqué du signe des gardiens de la forêt et doit apprendre à maîtriser
    la magie et les arts du combat.

    Persuadé que Chiraz connaît la position du trésor légendaire des Nains, le Seigneur Dagnir le fait emprisonner et menace d’anéantir sa famille.
    Chiraz parviendra-t-il à sauver les siens ? Suivez-le et découvrez la véritable histoire du gardien de Cervia.

    en cliquant sur le couverture, découvrez le début de sa nouvelle.

    Une Anthologie à retrouver et à commander sur le site des Editions Kelach.

  • Le Rêve des Ombres

     

    Constant Vincent fait parti des auteurs que vous retrouverez dans l'anthologie Fantasy en Pays de Chièvres. Voici alléchante présentation qu'il fait de sa première nouvelle "Le Rêve des Ombres".

    Dans la forêt, dans les ombres, réside un mal inconnu dont nul ne sait s'il peut être vaincu. Trois hommes, armés de leurs épées, leurs amulettes et leur foi, liés par leur code d'honneur, s’enfoncent dans les ténèbres pour lever la malédiction qui pèse sur ces bois.

    Chacun sait qu'il pourrait ne pas revenir. Et chacun sait que, s'il devait en réchapper, cela ne signifierait pas qu'il en sortirait indemne pour autant.

    Délecter vous du début de cette nouvelle :

    Chievres

    Retrouvez Fantastique en pays de Chièvres sur notre site : Editions Kelach.

  • Les Masques du Sultan

     

    Vendarion d'Orépée nous présente une de ses deux nouvelles parues dans "Fantastique en Pays de Chièvres", anthologie parue en juin aux Editions Kelach, bien sûr.

    Tous les dix ans, une lignée de loup-garou envoie un de ses membres pour un étrange pèlerinage dans le lointain royaume du Kytar. Ces pèlerinages ne se passent pas toujours bien, car ce royaume est infesté de brigands et la mort guette les imprudents au détour de chaque ruelle.

    Pour le jeune Victorin, représentant actuel de la lignée, c'est l'heure de vérité, car ce n'est pas à de simples coupe-jarrets qu'il aura affaire... les "masques du Sultan" sont considérés comme des assassins particulièrement retors.

    Et à présent, découvrez le début des Masques du Sultan...

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    Retrouvez Fantastique en pays de Chièvres sur notre site : Editions Kelach.

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