Salon

Vous l’avez sans doute remarqué, le temps file plus vite que nous le voudrions. Ainsi, les Auxerre Galatic Days, c’était il y a déjà plusieurs mois et nous n’avons pas trouvé le temps de vous en faire un retour convenable. Il faut reconnaître que, dans l’intervalle, nous avons publié trois nouveautés – ce qui prend un peu de temps :

• Le Domaine des Fougères, ultime tome de la trilogie Les Signes de la Vie de Corinne Fayet Chara, saluée par les lecteurs. Un parcours de vie contemporain.

• Premier Quartier : Cassandre, premier tome de la nouvelle tétralogie de l’incontournable Minuit intitulé Mauvaise Pioche. Un récit tout public à découvrir de toute urgence.

• Source, le tant attendu deuxième tome de la trilogie L’Héritage des Feä de Delfyne Gwenn qui nous replonge dans son univers médiéval auprès de Gweth et Helya, alors que la magie des Feä commence à se faire jour.

Sans oublier une pléiade de romans et anthologies désormais disponibles en e-book grâce au travail bénévole de Céline.

Mais, comme dirait Minuit dans son nouveau roman, revenons à nos Moutons (qui sont des villageois sans mission nocturne contrairement aux Loups ou autres Rôles, imposés par les Cartes du village de Grimm).

Le Dormantastique est une manifestation organisée depuis 2014 par la Confrérie de la Carotte. Au départ très orienté vers les auteurs de l’Imaginaire, il s’est peu à peu développé pour accueillir illustrateurs et artisans et devenir un véritable festival agrémenté de quelques animations.

Enfin, après une longue attente de quelques années depuis l’apocalypse Cartésianisme à l’Origine du Vide Intellectuel Direct, nous avons obtenu le passe pour le Bocage, ultime survivance de l’imaginaire.

Imaginez un monde où l’imaginaire est mis en avant…

Ce monde n’existe pas vraiment, la réalité nous rattrape sans cesse en s’évertuant à mettre à bas nos rêves. Néanmoins, nous autres humains sommes résilients et faisons notre possible pour les conserver. Aux Éditions Kelach, c’est notre force vive pour nous mais aussi pour nos lecteurs de plus en plus nombreux.

Par bonheur, parfois, un salon ou un festival vient soutenir l’Imaginaire ici ou là, et c’est le cas annuellement des Imaginales qui se tiennent à Épinal, un rendez-vous que nous ne manquons pas depuis 2020. Plusieurs de nos « imagineurs » s’y sont encore rendus cette année pour vous proposer leurs écrits.

Contrairement à un film ou une série, si un roman ou une nouvelle porte les bases d’un monde, il permet également à votre imaginaire de s’épanouir par les propres représentations qu’il génère à partir des suggestions des mots. Quoi de mieux alors pour nourrir vos rêves que la lecture ?

Pour Pâques, les cloches – à moins que ce ne soit un lapin – ont déposé les Éditions Kelach au Salon fantastique, associé depuis deux ans à la Japan Party. À dire vrai, cette dernière grignote d’ailleurs un peu le premier.

Le samedi matin, c’est sous une faible pluie que nous avons déchargé la voiture et installé notre stand, deux tables (puis trois) couvertes de magnifiques nappes noir brillant et surtout sublimées par nos publications. C’était parti pour trois jours.

Comme vous pouvez le constater, cela nous a pris un peu de temps avant de vous faire ce compte-rendu sur les Auxerre Galactic Days 2023. Ce retard est sans aucun doute lié à un problème de notre hyperdrive qui, pour ceux qui l’ignoraient, est le même que celui du Faucon Millénium (ceci expliquant cela).

Une fois encore l’USS Gorgolem s’est posé à Auxerre pour ce festival dédié essentiellement à la S-F et quelques dérivés ludiques de l’imaginaire. Saluons les 9 membres de l’équipage qui dirigent encore et toujours d’une main de maître ce très sympathique événement – honte à vous si vous habitez dans le secteur sans vous y rendre.

Impossible de cacher notre forte déception quant à cette nouvelle édition du Festival Dormantastique, sans aucun doute partagée par les organisateurs et les bénévoles. Grosse pensée amicale de soutien à Virginie qui est à la tête carottienne de ce salon depuis ses débuts, le soutenant contre vents et marées covidiennes.

Une nouvelle joueuse est entrée dans le game des salons et festivals : la Japan Manga Wave. Elle compte bien déferler sur notre monde et tout emporter vers un imaginaire essentiellement teinté de l’effervescent esprit nippon. Les Éditions Kelach ne pouvaient pas manquer un tel événement. Aussi, cinq d’entre eux se sont donné rendez-vous à Auxerre les 17 et 18 juin.

Bérengère, au tempérament de feu, s’est laissé emporter par le Ruban Bleu¹ que lui a prêté Indigo pour s’y rendre. Rodolphe, dit le beau gosse, s’est extirpé du Virtuel² pour s’incarner sur le salon. Élodie, bientôt coiffée d’un Stitch (non, ce n’était pas un gage), a quitté le Grand Chêne³ des fées (à moins que ce ne soit un tilleul ?) pour pénétrer dans le monde humain. Clémence, de rubis vêtue, a laissé le hasard⁴ la mener jusqu’aux portes du salon. Quant à Frédéric, aux allures de Zoro, c’est sur un tapis volant tissé⁵ par Marian qu’il est venu jusqu’à l’îlot Manga Wave.

Clémence - Frédéric - Élodie - Bérengère

Rodolphe au travail

Les Elfics… Les Elfics… Cela fait des lustres que nous tentions d’y participer et de rejoindre leur temple légendaire. Jusqu’à cet instant, le temps s’était joué de nous, désynchronisant nos disponibilités. Sans même parler du Chrono Ouragan Viral Irrémédiablement Destructeur qui avait pendant deux cycles déstabilisé la structure même de l’espace-temps.

Cette fois, nous étions prêts. Il ne restait qu’à se translater jusqu’au lieu et moment dit. Pas une si mince affaire du fait de la restructuration des voies locales brouillant notre Géo Parsec Séquenceur. Néanmoins, les disciples elfiquiens avaient eu la judicieuse prévenance de flécher le parcours de vertes informations pour faciliter le pèlerinage des fidèles.

À notre arrivée, nous fûmes éblouis par la majesté du temple. Celui-ci s’élevait à l’orée d’une vaste forêt mystérieuse et secrète. D’acier et de verre, il se posait là en détenteur de savoirs, mais aussi, en ce jour, de festives découvertes. C’est au cœur d’un hall lumineux au haut plafond que nous, représentants des Éditions Kelach, déployâmes nos précieux manuscrits.

Ce fut après plusieurs jours de marche harassante que les braves envoyés de Kelach-le-Haut arrivèrent en terre d’Épinal. C’était la veille de la grande foire annuelle des Imaginales, sur la vaste plaine du Cours.

Ils découvrirent avec joie l’albâtre du chapiteau qui leur était dédié en la même place que l’année précédente. Sous la canopée de quelques majestueux tilleuls, monté sur un sol de bois, il s’élevait non loin du ruissellement revigorant d’une agréable fontaine.

Les émissaires de Kelach se mirent tout de suite à l’ouvrage et déchargèrent leurs précieux bagages. Très vite, ils équipèrent leur domaine, l’embellissant de grands rouleaux créés par de fiers artistes. Bientôt les tables se parèrent des productions de leurs scribes. Autant de livres qui relatent maintes histoires, parfois guerrières, souvent fantasques, pour les grands ou les petits. Un beau et large choix pour éveiller les imaginaires.