Nos premières Médiévales à Provins
- Le 29/06/2025
- Dans Dédicaces & Salons
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S’il n’a pas été simple d’obtenir une place aux Médiévales de Provins, notre persévérance s’est vue récompensée cette année pour la quarantième édition de ce festival.
Personnellement, je l’avais découvert il y a quelques années en famille et avec des amis et j’avais été étonné par l’ampleur de celui-ci. Cette année, j’ai pu constater que le festival a encore grandi et qu’il mérite bien sa renommée.
Et waouh ! C’est encore plus impressionnant de l’intérieur, si je puis dire, puisque 95 % des Médiévales se passent en extérieur. La veille de l’ouverture, c’est le débarquement des exposants. Ceux-ci envahissent les rues et, côté stands, nous sommes loin des tables des éditeurs, auteurs et illustrateurs. Les commerçants et artisans débarquent avec du lourd. Poutres de bois, planches, ameublement et visseuses électriques colonisent le pavé et se montent à la force des bras dans une ambiance réjouissante pour parer la ville d’un vaste marché aux couleurs médiévales.
De mon côté, après des couacs mineurs au niveau de l’organisation, je peux atteindre la magnifique collégiale Saint-Quiriace qui accueille les artistes du pinceau ou de la plume. Notre unique table derrière l’autel se dresse sous le regard de la Sainte Vierge. Il n’y a pas à tergiverser, le lieu est impressionnant. J’installe notre stand qui doit accueillir sur les deux jours, 4 acteurs de Kelach.
Clémence Chanel (Comment se débarrasser [encore et toujours] d’un spectre sans gêne ?) et moi-même, Frédéric Gobillot (Les Révoltés d’Arkos*) sommes présents les deux jours. Bérengère Bouffaut (directrice des collections Jeunesse et SF) vient nous apporter son soutien le samedi et parler des publications de l’autrice Minuit (Mauvaise Pioche, premier quartier : Cassandre), mais aussi de la dernière création d’Élodie Greffe. Celle-ci, après une éprouvante semaine d’examens (réussis avec brio, félicitations !), est avec nous le dimanche. Elle présente la nouvelle édition des Contes du Grand Chêne et, petite exception à notre table exclusivement fantasy (pour rester dans l’esprit des Médiévales), Annie et Kuiknou : Le Déménagement.
Nous sommes tous surpris de voir à quel point les visiteurs jouent le jeu. En effet, ils sont nombreux à être costumés. Paysans, chevaliers, templiers, moines, bouffons et nobles dames vagabondent entre les étals. Chartre des Médiévales oblige, les artisans, commerçants et artistes se sont également parés de leurs atours ancestraux.
La fête bat son plein à l’extérieur avec des déambulations et des spectacles sur les deux jours. Nous ne pouvons guère en profiter, rivés à notre stand que nous sommes. Hélas, le temps se joue de la soirée du samedi soir, l’orage gronde et oblige à annuler les spectacles de drones. Une idée sans doute trop moderne pour un événement médiéval.
Côté petit bémol, la signalétique peut être améliorée. C’est un calvaire pour trouver des W-C (si, si, c’est important) qui ne sont pas toujours là où ils sont indiqués sur le plan et nettement pas assez nombreux. Quant à ce qui se passe dans la collégiale, mis à part un encart sur le dépliant fourni à l’entrée et sur le site, il n’y a aucune indication aux entrées de celle-ci. Les visiteurs y pénètrent donc plus pour jeter un œil à l’édifice que pour y découvrir des créateurs.
De fait, nous ne sommes pas sur un salon du livre, mais une fête médiévale, aussi les interactions avec les festivaliers sont-elles plus compliquées. Comme nous le savons, les lecteurs, et en particulier de l’imaginaire, courent moins les rues qu’avant – les écrans engloutissent notre temps et peut-être aussi nos cerveaux. Nous voyons donc passer du monde, pas mal de monde, mais ils ne font souvent que passer, ne s’intéressant pas aux livres. Néanmoins, nous avons quelques passionnées qui flashent sur les excellents ouvrages présentés par Kelach et nous avons le plaisir d’avoir des échanges fort intéressants avec plusieurs personnes.
Si nos ventes n’ont pas été à la hauteur de nos espérances, elles ont été correctes et nous sommes heureux que plusieurs d’entre vous puissent découvrir nos ouvrages et prendre plaisir à les lire. Sans parler de tous ceux qui étaient intéressés, mais qui avaient déjà explosé leur budget en arrivant à nous, budget souvent serré, et qui sont repartis avec nos références pour leur liste d’achats futurs.
C’est toujours un bonheur pour nous de partager nos histoires avec vous et comme nous le disons toujours, de nourrir votre imaginaire.
À l’année prochaine, très certainement !
* Pour l’instant plus connu sous le titre La Geste d’un tisserand.
Quelques photos bonus :
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