Elftopia, pas aussi enchanté qu'espéré.
- Le 15/08/2025
- Dans Dédicaces & Salons
- 0 commentaire
Nous étions deux, preux chevaliers ou inconscients – l’histoire jugera – à avoir chevauché jusqu’en terre flamande pour le festival Elftopia. Maxime Herbaut et moi-même (Frédéric Gobillot), équipés de nos romans et publications au sein des fières Éditions Kelach, avions le fol espoir de faire découvrir ceux-ci à la noble peuplade de l’autre côté de la frontière.
Las, male compréhension ou forfanterie involontaire des organisateurs, les faits furent bien différents des 50 % de francophones annoncés ; 10 % seraient une valeur qui me semble encore fort surestimée. Si une partie de nos voisins souvent polyglottes ébauchent un parler en la langue de Molière fort suffisant pour échanger (bien plus que nous en leur langue, il faut l’avouer), peu la pratique suffisamment pour se risquer à se plonger dans la lecture d’un roman en notre franc dialecte.
Les intéresser à nos passionnants récits fut donc une gageure et rien n’y fit. Il se fallut de peu pour que nous soyons fanny sur ces deux jours. Un trio de ventes nous sauva donc du déshonneur, mais pas du déficit…
À ce colossal raté, ajoutons une organisation manquant de quelques rigueurs : informations sur les horaires et procédures d’installation donnés 4 jours avant (pas simple pour réserver un logement), lieu d’installation incertain (jusqu’à être devant notre table sous tente, nous ignorions si nous étions en intérieur ou en extérieur), sur le nombre de chaises allouées par table réservée (zéro en fait, heureusement, Maxime arrivant un peu plus tard a pu en ramener) et sur place très peu d’infos sur l’emplacement de notre table (quelque part sous un des 8 grands chapiteaux près du stand de churros pas encore installé – pas de plan plus précis – ni de staff sur la lice). Cette diatribe ne remet pas en cause la sympathie probable du staff sur place, même si je n’ai échangé que quelques minutes avec l’un d’eux, à l’accueil (personne n’est venu voir si tout se passait bien).
Autre GROS bémol (même si vu notre nombre de ventes, la CB nous fut peu utile), pas de réseau et pas de distributeur de cash à porter (sans reprendre la voiture).
Petit point sécurité étonnant : si le samedi et dimanche, il y a une filtration en amont pour accéder au parking exposant, le vendredi (installation) il n’y en a aucune et personne ne vérifie que tous ceux qui sont dans le véhicule ont un accès autorisé. Ainsi, même si j’avais acquis un droit d’entrée pour mes 3 écuyers avec monnaies sonnantes et trébuchantes, chaque jour, ils auraient pu entrer « gratuitement, mais frauduleusement » puisqu’ils étaient dans ma voiture et n’ont jamais été contrôlés.
Un point de détail sans doute, mais un paravent devant les pissotières extérieures éviterait à nous, messieurs, de tenir notre engin intime à la vue de tous messieurs et dames qui attendent leur tour.
Mais le salon, me direz-vous, qu’en est-il ?
Son point fort est sans nul doute son site campagnard et le magnifique château autour duquel il se tient. Un vaste espace aux allées herbues larges et agréables et à la belle étendue d’eau.
Il s’y ajoute une variété de visiteurs cosplayés ou costumés selon des univers très variés. Deux scènes permettaient diverses animations : karaoké, concours de costumes, concerts (pas le soir) et autres. Un challenge body painting était également organisé ainsi que du tir à l’arc/arbalète (payant). Peu de déambulations jusqu’à nous, même s’il y avait un très beau campement orc.














Vous pouvez retrouver de magnifiques photos de cosplay réalisées lors d'Elftopia sur le groupe Facebook : Elftopia, foto's en meer.
Maintenant, sous le nom Elftopia se cache une réalité beaucoup plus excentrée de la fantasy qu’il n’y paraît au premier abord. S’il y a quelques artisans d’art, de rares illustrateurs se trouvent aussi sous les tentes de nombreux vendeurs de produits : kimono, goodies, cartes, jeux de société, et j’en passe.
Petite remarque : le vendeur français de belles œuvres en crochet crée et fabrique lui-même celles-ci, c’est un artisan et non un revendeur, contrairement à ce que certains médisants ont voulu insinuer.
Ce salon est donc une sorte de mélange comme la Japan Party/Salon fantastique de Paris. Plus un parti-pris financier donc qu’un salon thématique.
Côté littérature de l’imaginaire, nous avions deux éditeurs belges en langue flamande exclusivement, un auteur français en autoédition (qui a souffert tout autant que nous) et nous, Éditions Kelach. Les ventes ne semblent pas non plus avoir été si explosives chez nos amis belges.
Malgré l’étendue du terrain, quelques heures suffisent à faire le tour des stands de vente et des animations qui sont globalement les mêmes le samedi et le dimanche.
Heureusement, Maxime et moi avions nos écuyers pour nous tenir compagnie. Le fort sympathique Loïc de son côté et deux de mes filles (dont Romane qui a illustré plus d’une publication Kelach) et un de mes gendres. J’y ajoute notre voisin de gauche. Bien que peu actif sur le stand, notre week-end fut malgré tout assez agréable.
Toutefois, il est clair que nous ne renouvellerons pas l’expérience Elftopia sauf si un jour nous publions en néerlandais ou si nous venions en simples visiteurs.
Et nous voici bien raccompagnés.
Salon Dédicaces Fantasy Belgique Festival Elftopia
Ajouter un commentaire