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  • APPEL à TEXTES : Légendes Urbaines

    Legendes urbaines

     

    Les éditions Kelach recherchent, pour leur collection Forêt des Maléfices, des romans (one shot) sur le thème

    Légendes urbaines,

     

    entre 400 000 et 700 000 signes espaces comprises.

     

    Les légendes urbaines sont partout. Certaines traversent les siècles, d’autres naissent de nos jours.

    Ainsi en est-il des légendes qui entourent la forêt d’Aokigahara au Japon, surnommée la forêt des suicides, de l’auto-stoppeuse fantôme, des alligators dans les égouts de Paris, du triangle des Bermudes, du vaisseau fantôme…

    Ces histoires font partie de notre quotidien. À vous de nous les raconter et de nous faire frissonner !

     

    Merci d’envoyer vos textes à clemence.chanel58@lilo.org avec pour objet « AT Légendes urbaines + Titre de votre roman », et de préciser dans le mail de quelle(s) légende(s) vous vous êtes inspiré.

     

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…) : CONSIGNES.

     

    Un premier bilan aura lieu fin novembre 2020. Suite à celui-ci, l'AT pourra être stoppé ou prolongé.

     

    Au PLAISIR de vous LIRE

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  • COUPÉE EN DEUX

    Bonjour
    Aurélie, bonjour Hugues.

    « Coupée
    en deux » est la seule nouvelle de l’anthologie « Demain : Nos
    libertés » à avoir été écrite à 2. Pouvez-vous nous éclairer sur le
    processus que vous avez suivi pour générer cette histoire ? De quelle
    manière vous répartissez-vous le travail ?

    Hugues >> Tout est parti d’un article publié par Aurélie sur le site de notre communauté d’écrivains. Elle y relatait ses expériences d’écriture à quatre mains. Comme j’avais envie de découvrir l’exercice, je lui ai fait part de mon intérêt. Nous étions tous deux très tentés par l’appel à texte de Kelach, nous sommes donc  partis ensemble dans cette aventure.
    La répartition du travail s’est faite très naturellement, et nous pouvons révéler que nous ne nous sommes pas partagés la création de façon compartimentée : ce fut une réalisation en osmose, c’est peut-être pour cela que ça a plu. Nous avons développé le récit sur une trame qui nous convenait à tous deux.
    Disons que j’ai élaboré une première version très générale de l’histoire, et nous avons affiné l’intrigue au cours de nos échanges. Le même processus a été mis en œuvre avec les personnages, dont certains ont été éliminés, car ils n’apportaient rien à la narration. Je « produisais » des blocs que je soumettais à Aurélie, et elle m’envoyait en retour ses propres idées, ses propositions de transitions, et surtout effectuait un travail conséquent sur le style.
    Les échanges ont duré plusieurs mois, et je n’ai jamais eu l’impression que ça bloquait entre nous. Un souffle plein d’énergie créatrice nous a finalement permis d’achever la nouvelle, en étant tous deux satisfaits du résultat de nos efforts, et du destin de nos personnages.

    Aurélie >>je n'ai rien à ajouter. Nous avons fait au fur et à mesure, sans prévoir de distribution stricte des rôles et ça s'est très bien passé. Ce fut un plaisir que d'écrire cette nouvelle.

    Du
    fait du thème de votre nouvelle, j’aimerais savoir : vivez-vous en milieu
    citadin ou en milieu rural ? Est-ce que cela a influencé votre
    sujet ?

    Aurélie >> Je vis en milieu rural, et c'est ce qui me correspond. Cependant, j'ai vécu ma petite enfance en ville, mon père n'ayant alors pas fini ses études, et j'y suis moi-même retournée plusieurs années en tant qu'étudiante, ce qui m'a permis de faire un choix de vie en connaissance de cause et pas sur des préconçus. Dans ma vie quotidienne, je mesure le sentiment croissant d'abandon des ruraux et la méconnaissance que peuvent avoir certains citadins des réalités de cette campagne. Le thème me parlait donc.

    Hugues >> J’ai grandi tour à tour en ville et en pleine campagne, ce qui fait que j’ai en quelque sorte une « culture hybride ». Je me suis toujours questionné sur cette coupure avec la terre et la « vraie vie » que représentait pour moi la ville. Comme beaucoup, j’ai choisi de vivre en milieu urbain pour des raisons professionnelles et familiales (les études des enfants), mais je me sens bien mieux dans la nature. Je vis actuellement dans une petite ville, mais projette de retourner en milieu rural rapidement, car il m’est difficile de trouver un épanouissement dans un monde de béton. Cela ne s’accorde pas vraiment avec mon idée du bonheur, même si j’apprécie les infrastructures dédiées à la Culture que l’on peut trouver dans les villes. Par ailleurs, le sujet de ce « divorce » dystopique entre ville et campagne nous intéressait tous les deux.

    « Coupée en deux » parle, en effet, de cette dichotomie entre le monde rural et les villes ; une fracture que vous poussez jusqu’à son paroxysme. Pensez-vous qu’aujourd’hui, après, entre autres, le mouvement des Gilets Jaunes, la population citadine est à même de comprendre les difficultés rencontrées dans le milieu rural ?

    Hugues>> Honnêtement, oui. Je pense qu’aujourd’hui, si les problématiques ne sont pas les mêmes, l’ensemble de la population, rurale et citadine souffre des conséquences de cette mondialisation économique mal maîtrisée, et que chacun est conscient des difficultés de l’autre. Les trajectoires de vie, contraintes par la recherche d’un emploi, peuvent mener en milieu urbain ou rural. Les familles sont également plus éclatées sur l’ensemble du territoire. La mobilité forcée, qui intéresse tant les sociologues et spécialistes du monde du travail, fait que la même personne se verra cataloguée « bobo des villes » un jour, et « bouseux de la cambrousse » le lendemain, en fonction de cette fameuse mobilité orchestrée par les employeurs. On pourrait inverser la question, et répondre que le milieu rural est également à même d’appréhender les difficultés de la population citadine.

    Aurélie>> Pour ma part, je pense que non. Si certaines difficultés ou certains modes de vie sont généralisés, la méconnaissance est trop grande. Bien sûr, certains passent d'un monde à l'autre, mais ce n'est pas la majorité. Je crois que l'on va vers un accroissement de la désertification des campagnes, celles vivantes et actives, en faveur d'une campagne « dortoir ».

    Vous
    avez opté pour une dichotomie marquée entre une ville très épurée et futuriste
    opposée à un village très brut et à la technologie usée. Pourquoi avoir choisi
    un tel gouffre entre les deux mondes ? Est-ce un reflet de votre
    ressenti ?

    Hugues >> Pour soigner l’aspect dystopique, nous voulions creuser un large fossé entre villes et campagnes. Je remarque un mouvement croissant qui transforme nos cités en villes-musées, dont les quartiers populaires disparaissent peu à peu. Dans le même temps, les services publics comme la Poste ferment dans nos villages, et les petits commerçants font faillite, mangés par la concurrence de la grande distribution. Hormis pour le déploiement de l’internet, j’ai donc l’impression que les milieux ruraux sont de plus en plus délaissés, faute de volonté politique et de budgets suffisants. Je fais aussi le constat que les populations des villes souffrent mille maux.

    Aurélie>> L'aspect dystopique rendait nécessaire d'exagérer quelque peu les choses, parce que les pousser à l'excès permet de mieux réaliser ce qui dysfonctionne. Mais comme je le disais précédemment, je pense qu'on va vers toujours plus d'urbanisation. Et, déjà, on voit un phénomène se produire : les retours à la campagne sont le fait de ceux qui fuient une forme de modernité pour une ruralité fantasmée, plus « primitive » qu'elle ne l'est en réalité.

    Vous
    n’êtes pas très tendre avec la classe politique. Pensez-vous que tout acte
    n’est que calcul électoral ?

    Hugues >> On observe une forme de rejet de la classe politique, dont la parole apparaît toujours plus inaudible. Le phénomène n’est pas récent, mais semble s’amplifier avec le temps. J’aurais malheureusement tendance à penser qu’une partie de l’action politique est dictée par des calculs électoraux, ou le résultat de renoncements difficiles à justifier.

    Aurélie>> Disons qu'on peut s'interroger sur bon nombre de décisions. Je continue à espérer qu'il existe des gens qui veulent agir pour le bien commun, même dans la classe politique. La nouvelle est une projection de la pire interprétation : quand le cynisme et la manipulation l'emportent sur tout le reste.

    Est-ce
    que vos personnages principaux, Simon et Myrtille, sont le reflet de vos personnalités respectives
    ?

    Hugues >> Pas du tout ! Je projette très peu de moi-même dans mes personnages. J’essaie au contraire de les construire en les parant de qualités et défauts que je pourrais deviner ou imaginer chez autrui. Toutefois, je m’inspire parfois directement de personnes que j’ai pu croiser dans la vraie vie pour brosser un portrait réaliste.

    Aurélie >> Pas spécialement. Mais ils restent un vecteur pour faire passer des idées, qu'ils les partagent ou pas avec leurs auteurs.

     Le mot de la fin est pour vous :

    Aurélie >> J'ai apprécié ce travail à deux, d'autant que nous nous sommes bien complétés. Le thème de l'anthologie m'avait tout de suite interpellée et je suis contente que notre nouvelle ait été choisie.

    Hugues >> L’expérience de la création à quatre mains est très enrichissante. Je recommande à tous les passionnés d’écriture de tenter l’expérience. Je remercie encore une fois les éditions Kelach pour la publication de cette merveilleuse anthologie.

    Après cette papillonnante discussion, je vous laisse découvrir les premières pages de la nouvelle "Coupée en deux" que vous retrouvez dans l'anthologie "Demain : Nos Libertés." aux éditions Kelach.

    Editions Kelach

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/coup__en_deux_extrait

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  • APPEL à TEXTES : Terre-Mère

    Suite aux bouleversement de notre planning de parutions, nous avons décidé de reporter la parution de notre prochaine anthologie sur le thème Terre-Mère à 2021. En conséquence, nous prolongeons également notre appel à textes.

    Appel pour les nouvelles uniquement !

    Kelach recherche des nouvelles de science-fiction, fantasy ou fantastique, mais aussi de littérature blanche ou historique, entre 15 000 et 50 000 SEC, répondant au thème « Terre-Mère ».

    Des peuples proches de la nature, des déesses paléolithiques ou antiques.

    Un accident nucléaire, un fleuve noirci dans une région reculée de Chine ou d'Amazonie, un virus induit par les activités destructrices de l'homme, la sixième extinction de masse.

    La Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère par les peuples amérindiens lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique, un.e enfant devenu.e figure de proue d'un mouvement écologique.

    Quels sont les passés, les présents et les avenirs de notre Terre-Mère ?

    Les Éditions Kelach attendent vos textes d'imaginaire mais aussi de littérature blanche pour leur prochaine anthologie dirigée par Cécile Durant.

    Les nouvelles à sensibilité écologique sont particulièrement recherchées.

    Les nouvelles devront être envoyés par mail à
    nouvellesgraines.kelach@gmail.com
    avec pour objet le titre de votre nouvelle suivi de votre nom.

    APPEL À TEXTES TEMPORAIRE
    Nouvelle date limite d'envoi : le 30 novembre 2020 minuit

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…)

    CONSIGNES

    Les textes retenus seront publiées à compte d'éditeur, dans une anthologie (collection Nouvelle Graine) qui paraîtra en 2021.

    Au plaisir de vous lire !
    L’équipe Kelach

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  • FAUSSE DONNE

    Bonjour Laura.
    Peux-tu te présenter brièvement ?

    Bonjour à toutes et tous ! Je m’appelle Laura P. Sikorski, je suis une Nantaise pur beurre exilée à Paris depuis quelques années déjà et, surtout, je suis autrice. Je sévis principalement dans le monde de la nouvelle, mais j’écris également des livres pour la jeunesse (qui vont sortir bientôt, en 2020, restez à l’affût !).

    Ta nouvelle
    « Fausse Donne » nous conduit dans une ville où la hiérarchie sociale
    est fortement marquée et même physiquement visible. Cette nouvelle est-elle un
    moyen pour toi de dénoncer un état de fait de notre société ? Un cri de
    colère ?

    La dystopie, comme tous les genres de la SF, est propice à parler de nos sociétés contemporaines. On choisit une caractéristique, un trait particulier, et on le grossit, le déforme et l’amplifie jusqu’à donner un concept ou une idée qui, dite comme ça, paraît un peu tirée par les cheveux, mais qui pourtant en dit long. Il y a de nombreuses choses qui me révoltent, et on en trouve en effet une partie dans Fausse Donne.

    Ton récit est
    marqué par l’importance du jeu et du jouet. En quoi ceux-ci te semblent-ils
    indispensables à l’Homme ?

    Quand j’étais au lycée, le film de La Controverse de Valladolid m’a beaucoup marqué, tout comme la pièce Zoo ou l’Assassin philanthrope de Vercors. Ces deux œuvres se posaient au fond la même question, avec une réponse différente : qu’est-ce qui fait notre humanité ? L’idée de départ de Fausse Donne, c’était de montrer qu’une partie de la réponse se trouvait peut-être autour de la notion de jeu, de divertissement.


    Image par Esi Grünhagen de Pixabay

    Derrière ces deux
    thèmes principaux, tu évoques aussi la condition de l’enfance, en particulier
    le travail des enfants qui, hélas, a encore lieu dans nos sociétés. Si ce
    travail est dans la logique de ton récit, avais-tu la volonté dès le départ
    d’en parler également ?

    Quand j’ai commencé à imaginer cette société sans jeux, sans jouets, des questions sont très vite arrivées : qui seraient les perdants d’une société sans jeu ? et dans quel type de société aurait-on besoin d’interdire le jeu ? Assez rapidement alors s’est dessinée l’idée d’un modèle social où le temps de jeu des enfants est réduit à néant afin d'accroître leur temps de travail. Que reste-t-il à un enfant auquel on interdit de s’amuser, et donc de rire et de rêver ?

    Plus lugubre
    encore, tu sous-entends les abus sexuels commis sur les enfants par la classe
    dirigeante. Le sujet est très délicat à évoquer, as-tu dû remanier plusieurs
    fois ces allusions afin d’obtenir ce que tu voulais ? As-tu pensé un
    instant à édulcorer ton texte de cet élément ?

    Si avec Cécile, la directrice de collection, nous avons remanié beaucoup de fois certaines phrases, il ne me semble pas que ce soit le cas pour ce passage, en revanche. L’idée, dès le début, a été comme tu l’as dit de sous-entendre ces abus. La pédocriminalité est un sujet lourd, comme beaucoup d’autres thématiques de la nouvelle, alors je ne souhaitais pas m’appesantir dessus. Le sous-entendu est suffisamment marqué pour être compris aisément, mais un lecteur ou une lectrice moins avisée ou moins concentrée peut encore y échapper ! Comme il s’agissait d’un recueil de nouvelles à destination d’un public plutôt averti, je n’ai pas songé à édulcorer ce passage… et Cécile non plus, d’ailleurs.

    Enfin, pour
    terminer sur un sujet plus léger, Ledha a son « doudou » Aylan ;
    te souviens-tu du tien et à quoi il ressemblait ?

    Comme beaucoup d’autres doudous sans doute, le mien s’appelait « Nin-Nin », mais ma sœur et moi nous disions toujours « Nana ». C’était une toute petite serviette qui accompagnait un baigneur… et à force de le traîner partout, c’est vite devenu mon doudou. À l’origine, il était blanc, mais il ne l’est pas resté longtemps, je crois ! Il n’a malheureusement pas survécu aux affres des années, mais il n’a pas démérité ! RIP, Nin-Nin !

    Merci, Laura, pour
    cet échange. Tradition oblige, je te laisse le mot de la fin :

    Merci à toi pour ces questions très pertinentes et ton regard fin sur mon texte 

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  • LES CONTES DE LA TERRIBLE FÉE : interview et extrait.

    Reprise de nos interviews avec extrait.
    Aujourd'hui, découvrez le livre jeunesse, Les Contes de la Terrible Fée, écrit par Maud Wlek dans l'univers créé par Mestr Tom et illustré par Romane Gobillot.

    Bonjour Maud, heureux de t’accueillir pour cet interview. Alors que tu écris déjà ta propre saga fantastique, Nayra, tu as en parallèle fait le choix d’écrire dans le monde des Deux Comtés, créé par Mestr Tom. Comment s’est faite cette rencontre et qu’est-ce qui t’a séduite dans cet univers ?

    Bonjour, plaisir partagé ! J’ai rencontré Mestr Tom il y a quelques années par l’intermédiaire d’une maison d’édition, qui publiait à l’époque ma saga Nayra. Nous avons collaboré une première fois sur l’anthologie officielle du Salon Japan Impact 2017 « Contes nippons au coin du feu ». Lorsque Mestr Tom m’a proposé de travailler sur ce nouveau projet, j’ai accepté avec joie. C’était pour moi un nouveau challenge, n’ayant jamais écrit pour un jeune public. Ce qui m’a séduite dans l’univers des Deux Comtés, c’est toute sa richesse. Il est vraiment vaste et complet, tout comme le sont les personnages. L’idée d’écrire en collaboration avec d’autres auteurs sur un même univers, avec chacun sa propre vision, m’a énormément plu.

    Après quelques retards techniques, les contes de la Terrible Fée vont enfin bientôt paraître aux éditions Kelach. Tu nous y exposes la vie de la Fée C., une vie qui est loin d’être un choix pour cette fée. Peux-tu nous donner ta perception de ce personnage ?


    Illustration : Niko

    C. est ce que l’on pourrait appeler une fée déchue. Après les désastres causés par Big et Bang, qu’on lui reproche d’ailleurs, C. a été envoyé dans le Comté de la Nuit afin de le diriger et d’y contrôler les créatures  cauchemardesques créées par Bang. Selon moi, elle n’aspirait pas à cela et s’y retrouve donc contrainte. La Terrible Fée est pleine d’amertume, elle se sent très seule et a du mal à trouver sa place et à prendre pleine possession de son rôle, qui consiste également à punir les enfants qui n’ont pas été sages. C. n’est pas méchante dans le fond, elle démontre même tout le contraire à plusieurs reprises. Personnellement, je l’aime beaucoup et elle me fait un peu de peine. 

    Si ton roman est celui qui se
    consacre le plus à la Fée C., celle-ci apparaît également dans d’autres tomes
    de la série des contes des Deux Comtés. N’est-ce pas un peu frustrant pour toi
    qu’une partie de sa destinée t’échappe ?

    Non, bien au contraire. J’ai pu développer une partie de son histoire, de qui elle est, avec ma vision de son univers. Je trouve cela vraiment intéressant de pouvoir la découvrir autrement, avec l’imagination des autres auteurs. C. fait partie intégrante de l’univers des Deux Comtés, elle évolue à travers lui et à travers tous ceux qui la font vivre.

    Comme dans tous les romans de
    cette série jeunesse, tu fais intervenir des enfants qui viennent de notre
    monde. En as-tu un préféré ? Lequel et pourquoi ?

    Je ne devrais peut-être pas l’avouer, mais mes petits préférés sont Gigi et Arthur. Gigi est une enfant très débrouillarde, qui est fascinée par l’esprit de Noël et qui va devenir la meilleure amie d’une certaine chauve-souris… C’est le genre de petite héroïne que j’aime découvrir dans les histoires. Arthur, quant à lui, est très jeune. Il est courageux et touchant. Du fait de son jeune âge, il voit le monde avec innocence. Je l’adore, car il apporte à C. quelque chose qu’elle avait perdu : l’espoir. Grâce à lui, la vie de la Terrible Fée va pouvoir continuer, autrement.


    illustration : Romane Gobillot

    As-tu cherché à délivrer un
    message ou une morale dans les contes de la Terrible Fée ? Si oui,
    le ou laquelle ?

    J’ai évoqué plusieurs sujets qui peuvent nous toucher, enfant comme adulte, notamment la solitude, le racisme, l’abandon, la perte d’un être cher…

    Le message délivré dans chaque
    histoire se veut positif et saura être lu par ceux qui ont l’esprit et le cœur
    ouverts.

    Merci, Maud. À présent, je te
    laisse le champ libre pour le mot de la fin.

    Je te remercie pour cette interview. Je remercie également Mestr Tom pour son investissement et la création de cet univers si fantastique, ainsi que Kelach Editions pour permettre à tous ces personnages de prendre vie.

    Le mot de la fin vous est destiné, Chers Lecteurs. Je pense qu’il n’y a pas d’âge pour se laisser porter par son imaginaire, et que quelque part, ces contes vous feront retrouver votre âme d’enfant… J’espère que je vous aurais donné l’envie d’en connaître davantage sur le monde des Deux Comtés et sur la mystérieuse Fée C. À bientôt, qui sait !

    Maintenant place au début de l'histoire :

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/les_contes_de_la_terrible_f_e_extrait

    Retrouvez notre site et notre boutique en ligne sur :
    www.editions-kelach.com

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  • PROMOTIO

    Bonjour Rodolphe. Bienvenue pour ce court interview au sujet de ta nouvelle Promotio, parue dans Demain : Nos Libertés. Pourquoi as-tu choisi de répondre à cet appel à textes ?

    Bonjour et merci à toi ! J’ai choisi d’y répondre parce qu’il me permettait de traiter un sujet qui me tenait à cœur, à savoir les libertés individuelles.

    La Dystopie t’attire-t-elle particulièrement ?

    Oui, en effet. Je pense que la dystopie permet d’extérioriser ses peurs, ses craintes. C’est mon cas. C’est un genre qui nécessite une réelle réflexion sur nos sociétés et sur la place de l’Homme dans celles-ci. Il y a souvent une vision philosophique forte dans les récits dystopiques.

    As-tu hésité entre plusieurs sujets ou Promotio t’est-il venu tout de suite, comme une évidence ?

    Je savais que je voulais traiter de la Liberté : de conscience, de penser, mais aussi liberté d’action. A partir de là, j’ai cherché un modèle de société dans la- quelle les citoyens en sont privés.

    Cette idée de libertés à mériter par paliers est juste effrayante, impliquant un comportement irréprochable de tout instant pour ne pas chuter.  Ne retrouve-t-on pas là – à un moindre niveau – la réalité à l’intérieur de certaines entreprises ?

    Si bien sûr ! Et dans la vie de manière plus générale. Beaucoup paient très cher des erreurs commises. Dans Promotio, le résultat est sans appel : retour tout en bas de l’échelle sociale ; pas de deuxième chance !


    Image par Gerd Altmann de Pixabay

    Ton personnage principal, Chris, prend tous les jours un risque notable en se mettant au bord du précipice. Il est possible d’interpréter ce geste de différentes manières entre prise de conscience et révolte. Comment le voies-tu ?

    C’est à mon sens, la réelle tragédie de Promotio : c’est fondamentalement la seule liberté que leur laisse la société : rentrer ou non le bon code. Chris joue avec cela, pour garder l’illusion que sa vie lui appartient encore ! Il nourrit l’illusion que s’il continue à jouer à ce « jeu »-là, entendez l’échelle citoyenne, c’est qu’il le veut bien ! Mais évidement, la situation est plus complexe.

    Le contrôle des libertés, mais aussi de la pensée est au cœur de ta nouvelle. À l’ère d’internet – loin du programme de Promotio -, penses-tu qu’il est encore possible d’être manipulé à travers les médias ?

    Cela dépend de ce que l’on fait d’internet ! Le web foisonne de points de vue, d’opinions. Chacun peut y voir ce qu’il a envie d’y voir. Il est plus sûr, il me semble, de se forger sa propre analyse d’un fait. Ensuite, « manipuler » a un côté complotiste, je dirais que les médias induisent des opinions. Qu’ils en soient conscients ou pas d’ailleurs. Mais je ne pense pas qu’ils puissent ne pas le faire ! Déjà, le choix des sujets qu’ils traitent en dit long : le citoyen aura connaissance ou non d’un fait, en fonction de ce qu’aura décidé le média. Ensuite, la manière dont il est relaté, les adjectifs utilisés : « le pauvre homme », « ce triste jour » etc… Le lecteur sait comment se positionner.

    La conclusion de ton histoire est très particulière il est impossible de l’évoquer sans en gâcher la révélation ; il y aurait pourtant beaucoup à dire tant elle permet d’évoquer d’autres libertés et contraintes. Nous nous en abstiendrons, aux lecteurs de découvrir cette fin dans l’anthologie et le début de ta nouvelle ci-dessous. Aurais-tu une dernière réflexion sur Promotio que tu voudrais partager avec nous ?

    Oui.
    Demain, il se pourrait qu’il neige !

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/promotio_extrait

    Retrouvez plus d'informations sur notre site :

    Les Editions Kelach

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  • Ils parlent de Demain : Nos Libertés.

    Nous vous mettons ici les liens vers 3 chroniques qui donnent leur avis sur les nouvelles de Demain : Nos libertés.

    Tout d'abord, une très belle analyse de Litzic. Sur son blog, outre des chroniques de livres, il parle également de musiques : LIEN

    En deuxième lien, voici la chronique d'Inomra : LIEN

    Et pour finir, celle de Clémence Chanel, elle-même auteure de l'ultime nouvelle de cette anthologie : LIEN

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  • LA COULEUR JAUNE

    La Couleur Jaune écrite par Elodie Greffe est la deuxième nouvelle de l'Anthologie Demain : Nos Libertés, dirigée par Cécile Durant.

    Bonjour Élodie,

    Bonjour !

    Tu m’as as déjà accordé un interview pour ton roman jeunesse « les Contes du Grand Chêne » (LIEN) dans lequel tu nous faisais part d’autres projets et te voici dans « Demain : nos libertés », un véritable grand écart. D’où ma première question, travailles-tu différemment entre un texte jeunesse et un texte adulte ?

    Oui et non. Le travail de base est le même : développer une idée, regarder ses personnages grandir et mûrir, voir l’histoire prendre forme et en assurer la cohérence, mais je m’adresse à un public différent et, forcément, cela influe sur ma façon de faire.

    Je peux me permettre une certaine liberté de ton, et
    une explicitation de la violence, dans un texte adulte, ce que je n’envisagerai
    même pas pour un texte jeunesse.

     Je pense que
    tous les thèmes peuvent, et doivent, être abordés en littérature jeunesse, même
    les plus difficiles, mais, en tant qu’auteur, il est de notre responsabilité
    d’être particulièrement vigilent à la forme de nos récits et au choix de nos
    mots lorsque l’on s’adresse à un jeune public.

    Quel format préfères-tu roman ou nouvelle ?

    Ils ont chacun leurs avantages. Le roman permet de passer plus de temps avec ses personnages, de développer d’avantage son histoire. La nouvelle impose plus de contraintes et nous pousse à aller à l’essentiel mais avec le même objectif : avoir un impact sur le lecteur, le faire ressentir, réfléchir. C’est très stimulant. Ecrire des nouvelles est formateur et frustrant, cela nourrit ma créativité, c’est quelque chose d’essentiel pour moi, même si je préfère, quand même, le format roman à cause de la liberté qu’il permet.

    Comme tu l’as indiqué dans ta présentation sur le site de nos éditions (LIEN), tu es enseignante comme l’héroïne de ton histoire. Conçois-tu l’écriture comme un support pour transmettre un savoir, des idées ou des sujets de réflexions ?

    Pour le moment, je ne suis pas enseignante. J’ai étudié pour le devenir, mais je n’ai pas (encore) exercé. Devenir professeure était mon rêve d’enfant. J’ai décidé de cet objectif à l’âge de quatre ans et je n’en ai jamais démordu de toute ma scolarité. Mes différents professeurs ont eu un impact très important dans ma vie, en général, et dans mon rapport aux livres et à l’écriture en particulier. Les enseignants étaient, et sont toujours, mes héros, mais les conditions d’exercice sont devenues tellement difficiles à l’heure actuelle, que je ne sais pas si je serai à la hauteur, alors oui, écrire est aussi, à ma petite échelle, un moyen de transmettre et d’induire une réflexion chez le lecteur. La lecture ne peut remplacer l’instruction mais est, pour moi, un complément important sinon essentiel qui participe à l’enrichissement intérieur de l’individu, à sa remise en question et à son ouverture sur le monde.

    Dans ta nouvelle à l’avenir sombre, la ségrégation ethnique est poussée à son extrême. Pourquoi avoir choisi de traiter cet aspect de privation de libertés ?

    Le rejet, la haine de l’autre car « différent » est quelque chose qui me révulse et me terrifie. Constater à quel point cette haine gangrène encore nos sociétés en 2020 et voir des individus se revendiquer fièrement racistes ou xénophobes, sur les réseaux et dans leur vie de tous les jours, me révoltent. Je ne comprends pas comment on peut, encore, en être là, comment on peut laisser passer ce genre de comportement. Cela m’angoisse pour l’avenir. Une société qui exclue est une société qui perd son humanité. Pour moi, cela s’imposait dans la dystopie. En développant cela à l’extrême dans ce texte, même si, malheureusement, l’histoire nous a déjà montré qu’extrême ne veut pas dire impossible, je voulais faire réfléchir les lecteurs. Comprennent-ils vraiment ce que rejeter l’autre implique ou peut impliquer ?  Est-ce vraiment ce qu’ils veulent pour la société ? Le racisme tue, encore aujourd’hui.  

    Ton héroïne, Alice, passe « de l’autre côté du miroir ». La référence est-elle purement affabulation de ma part ou est-ce volontaire ? Car après tout, cet autre monde qu’elle va découvrir est pure folie humaine.

    Le passage d’un monde à l’autre, et avec lui la figure d’Alice aux pays des merveilles, est un thème récurrent dans mes écrits. La bascule peut être physique, le personnage est alors placé dans un environnement qui lui est totalement étranger, ou plus symbolique, le personnage acquière des connaissances qui lui permettent d’avoir un autre regard sur le monde qui l’entoure, pour le meilleur ou, souvent, pour le pire. C’est une bonne façon de questionner ce qui nous entoure, et nous même par la même occasion. La référence est donc volontaire.

    Ici, Alice combine les deux situations, le monde
    qu’elle découvre lui semble étranger mais c’est aussi le sien. On peut avoir
    l’impression qu’elle change d’univers mais, tout ce qui se passe, a lieu au
    bout de sa rue. Il n’y a pas deux mondes : l’extérieur et l’intérieur,
    mais un seul qui choisit d’exclure une partie de ses membres. Elle le savait,
    sans savoir vraiment ce que cela pouvait impliquer, elle est confrontée
    brutalement à la réalité.  Le fait que ce
    qui se passe à l’intérieur des murs soit toléré, voir encouragé en dit beaucoup
    sur la société dans laquelle vit Alice.

    On peut se poser la question de savoir si l’extérieur
    est vraiment maintenu dans l’ignorance par la force ou s’il préfère ignorer ce
    qui se passe de l’autre côté des murs. La responsabilité n’est-elle que
    politique, étatique, où chacun a-t-il sa part de responsabilité parce qu’il
    soutien, tolère, accepte, excuse, détourne le regard, ignore, plus ou moins
    volontairement, ce qui se passe ?

    Merci, Élodie, avant de laisser les lecteurs découvrir les premières lignes de ta nouvelle, voudrais-tu ajouter quelque chose sur ta nouvelle ?

    J’ai conscience que cette nouvelle peut être assez dure et violente, à l’image des sujets qu’elle aborde mais j’espère malgré tout vous avoir donné envie de découvrir Alice et de franchir les murs avec elle.

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/la_couleur_jaune

    Retrouvez toutes les Editions Kelach sur notre site :

    Editions-Kelach.com

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  • Appel à textes : Nouvelles

    Pour sa collection d’anthologies, Nouvelles Graines, Kelach lance un appel à textes temporaire.

    Appel pour les nouvelles uniquement !

    Kelach recherche des nouvelles de science-fiction, fantasy ou fantastique, mais aussi de littérature blanche ou historique, entre 15 000 et 50 000 SEC, répondant au thème « Terre-Mère ».

    Les nouvelles à sensibilité écologique sont particulièrement recherchées.

    Les nouvelles devront être envoyés par mail à
    nouvellesgraines.kelach@gmail.com
    avec pour objet le titre de votre nouvelle suivi de votre nom.

    APPEL À TEXTES TEMPORAIRE
    Date limite d'envoi :
    Prolongée jusqu'au 30 novembre 2020 minuit
    pour une publication en 2021

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…)

    CONSIGNES

    Au plaisir de vous lire !
    L’équipe Kelach

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  • Appel à textes : romans fantastiques

    Les éditions Kelach, maison associative, recherchent, pour leur collection « la forêt des maléfices » des thrillers fantastiques (fantastique horrifique et horreur compris).

    Le fantastique naît de l’irruption d’un élément irrationnel dans une réalité quotidienne et banale : phénomènes étranges, créatures inconnues, apparitions, animations d’objets ou de matières inertes, pouvoirs surnaturels... Nous recherchons des thrillers fantastiques au rythme soutenu et qui tiennent le lecteur en haleine, avec des personnages bien campés et un style travaillé.

    Votre roman comportera entre 300 000 et 500 000 signes, espaces comprises. Format d’envoi : .doc ou .odt, A4, interligne 1,5, police sans empattement 11 ou 12 points, texte justifié, pages numérotées. Vos coordonnées figureront sur la première page.

    Vous l’accompagnerez d’un résumé complet (y compris la fin) d’une quinzaine de lignes maximum.

    Les textes sont à envoyer à malefices.kelach@memorialiste.fr

    Les romans comportant trop de fautes d’orthographe ne seront
    pas pris en compte.

    En soumettant son roman, l’auteur s’engage à accepter de
    retravailler éventuellement son texte en collaboration avec la
    directrice de collection.

    Date butoir : 31 mars 2020 à minuit.

    À vos plumes, nous avons hâte de vous lire !

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