Interview : MINUIT, autrice d'Angélica Brise

Bonjour Minuit, heureux de t’accueillir au sein des Éditions Kelach pour ta magnifique trilogie : Angélica Brise Contre les Dragons. Peux-tu, en quelques mots te présenter ?

MinuitBonjour ! Je suis ravie de rentrer dans l’équipe des Lutins de Kelach.
Amoureuse des mots et des livres, depuis que je suis toute petite j’adore lire et inventer des histoires. Je ne sors jamais de chez moi sans un livre et un carnet.

Je vis à la montagne avec ma chatte (qui est une source inépuisable d’inspiration).

Angélica Brise Contre les Dragons
est mon premier roman publié.

 

Ta trilogie se déroule dans un monde imaginaire moyenâgeux. Peux-tu nous parler un peu de celui-ci et en particulier du rapport entre les Hommes et les Dragons ?

Tu as très bien défini le monde d’Angélica qui est, en effet, à la fois médiéval et imaginaire. Je me suis inspirée du Moyen-Âge dans la mesure où on ne trouve ni électricité, ni eau courante, ni voiture, ni gratte-ciel… D’un autre côté, ce Moyen-Âge n’a rien d’historique et un médiéviste y trouverait mille anachronismes. Dans ce monde, on trouve des objets ou des aliments qui n’existaient pas ou qui étaient rarissimes au Moyen-Âge. Je pense à des détails tout bêtes comme par exemple les tomates ou même les fourchettes.

Imaginaire, aussi, car comme dans toutes les histoires de fantasy, j’ai inventé des éléments qu’on ne trouve nulle part : des animaux comme les chats-écureuils ou des végétaux propres au monde d’Angélica.

Bien entendu, les animaux les plus « imaginaires » restent les Dragons. Chez Angélica, les Dragons et les Hommes coexistent mais ne vivent pas en bonne entente, loin de là ! Les Dragons dominent les Hommes et les maintiennent dans une sorte de servage : ils prélèvent des taxes chaque mois et enlèvent régulièrement leurs princesses qu’ils gardent prisonnières dans leurs antres… Autrefois, la condition humaine était pire encore car les Hommes ne détenaient pas le feu. Jusqu’au jour où une princesse nommée Promise dérobe le feu aux Dragons. Malgré tout, cette découverte n’a pas suffi à modifier le rapport de supériorité qui oppose les deux camps. C’est pour mettre fin à une telle injustice qu’Angélica part affronter les Dragons.

 

Angélica est une enfant du peuple avec une mère malade, un père disparu et de réelles difficultés à survivre. Une situation difficile dont elle va chercher à se sortir. Plus encore, elle cherche à sauver les Hommes des Dragons. Quel est son plan ?

Les Hommes ont souvent cherché à combattre leurs ennemis reptiliens par les armes. Angélica sait que ce n’est pas la bonne technique : les Dragons sont plus gros, plus forts, et mieux armés que les humains. Autant dire que ces derniers ne pèsent pas lourds dans la balance ! Angélica va donc chercher à les affronter de manière détournée : elle va se glisser chez eux pour les espionner et chercher à dérober le mystère de leur puissance. Elle espère découvrir un secret aussi important que celui du feu volé bien des siècles plus tôt par Promise. Un secret qui lui permettra de soigner sa mère et d’aider les Hommes à renverser les Dragons.

 

Angelica brise t1 1

 

Pourquoi avoir choisi des Dragons comme adversaires d'Angélica ? As-tu un intérêt particulier pour ces créatures ? As-tu un dragon fétiche – autre que ceux que tu mets sublimement en scène dans ton œuvre ?

Les Dragons sont des créatures qui me font rêver depuis toujours. Je me souviens, quand j’étais petite, je préférais jouer avec des figurines de dragons et de dinosaures plutôt qu’avec des Barbies… J’adorais regarder des documentaires sur les crocodiles et je passais un temps fou à attraper des lézards dans le jardin.

Je trouve que les Dragons sont des animaux extraordinaires car ils sont présents aux quatre coins de la Terre. On les retrouve partout, dans toutes les civilisations, dans les mythologies nordiques, celtes, grecques, germaniques, amérindiennes, asiatiques, africaines… Je trouve ça fou qu’une créature puisse être à ce point universelle !

Un dragon fétiche ? Je ne me suis jamais vraiment posée la question… Je pense immédiatement au Jabberwocky qu’on trouve dans le poème de Lewis Carroll (Alice de l’autre côté du Miroir). Et puis il y a le Maître Kram version peluche qui est devenu ma mascotte pour la série. Sans parler du dragon que je cache sous mon lit et que je nourris en secret avec des miettes de biscuit (mais chut ! N’en parle à personne !!).

Nos 6 grands gagnants de notre concours « dessine-moi un dragon »
et tous les autres ici.

Angélica a un vrai talent pour la cuisine. Est-ce aussi ton cas ou es-tu juste gourmande ? Quel est ton plat préféré ? Quel est le dessert auquel tu ne peux pas résister ?

De là à parler de « talent », je ne me permettrais pas ! En réalité j’adore cuisiner, surtout des desserts et des gâteaux. Ce qui ne veut pas dire que je suis forcément douée ! Je ne compte plus les gâteaux que j’ai ratés ! Mais je n’abandonne jamais et je suis toujours prête à remettre la main à la pâte. Comme dirait Tante Vikĩ : à faire et à refaire, on devient pâtissière !

Je suis également gourmande mais j’ai d’horribles défauts… Ce que j’aime, je l’adore ; ce que je n’aime pas, je suis incapable d’y toucher, pas même pour être polie (oh quelle mauvaise princesse je serais ! ). Le pire, c’est que la liste des plats que je n’aime pas est trèèès longue (comme dirait Tante Vikĩ : celle-là, mieux vaut l’avoir en lecture qu’à sa table !).

Mon plat préféré est, sans aucune hésitation, les lasagnes. Pour le dessert, c’est plus compliqué… Il y a tellement de choix ! En vérité, je ne peux pas résister à tout ce qui est bien chocolaté… Les éclairs au chocolat me rendent baba, mais une simple crêpe au sucre suffira aussi à faire mon bonheur.

 

Gateau dragon vert 01

Photo tirée du beau et gourmand blog : Brico-gâteau

 

Angélica va rencontrer des princesses captives avec lesquelles tu t’amuses énormément, car ta trilogie regorge de petits traits d’humour et de clins d’œil. Ces princesses te sont-elles inspirées par les princesses Disney ou par les contes traditionnels ?

Les deux bien sûr, puisque les princesses Disney sont elles-mêmes issues des contes traditionnels ! Dès mon enfance j’ai été bercée par les contes de Perrault, Grimm, Andersen, Mme d’Aulnoy ou Mme Leprince de Beaumont… À côté de ces histoires qu’on me racontait puis que je lisais, je ne rechignais pas à rêver devant un bon dessin-animé. Aujourd’hui encore je reste accro aux contes… et aux Disney !

Une autre source d’inspiration vient des pucelles qu’on trouve dans les romans de chevalerie médiévaux. Comme les princesses de contes, elles sont souvent gardées par des monstres, des sorcières ou des dragons… et attendent qu’un valeureux prince vienne les sauver (ou les épouser).

Je dois aussi beaucoup à la Princesse Zélina, inventée par l’auteur jeunesse Brunot Muscat. Cette série, qui met en scène une jeune fille un peu rebelle, a réellement marqué mes premières lectures.

Mais Angélica Brise Contre les Dragons vise surtout à défaire le mythe de la parfaite princesse ingénue qui reste plantée comme une potiche à attendre son sauveur… Lecteur, te voilà prévenu ! 

 

Toute ta trilogie est écrite et j’ai eu le grand avantage de la lire en entier ; elle réserve des surprises et de merveilleux moments. Comment s’est passé le travail de correction avec Bérengère Bouffaut, la directrice de collection du Bosquet Féerique ?

J’ai envie de répondre : merveilleusement bien ! Car c’est la pure vérité. Bérengère m’a conseillé quelques reprises stylistiques, a corrigé toutes mes fautes orthographiques et surtout a supporté toutes mes lubies (et il y en a eu beaucoup). Ce travail a vraiment été une collaboration et Angélica Brise ne serait pas imprimé sans elle. Je ne peux que la remercier pour les nombreuses heures qu’elle a passées sur cette histoire !

 

Dans le texte, tu utilises quelques mots d’Ancien Français. Pourquoi ce choix ?

Pour plusieurs raisons.

La première, c’est que j’adore jouer avec les mots : regarder leur étymologie, chercher des termes rigolos ou peu usités, utiliser des termes précis (quelle horreur quand je ne sais pas comment s’appelle l’objet que j’ai en tête !) ou même en inventer de nouveaux.

La deuxième raison, c’est le côté « pragmatique ». Quand on va dans un pays étranger, en Italie ou en Chine, on entend les gens parler une langue étrangère, italien ou chinois… Nous en avons déjà parlé : Angélica vit dans un monde pseudo-médiéval. J’imagine que si nous remontions le temps jusqu’au Moyen-Âge, nous entendrions des mots d’Ancien Français ! Insérer des mots anciens dans le texte permet de lui donner une sorte de « couleur locale ».

Enfin, troisième raison, je n’ai pas pioché ces mots au hasard… La plupart de ceux que j’ai insérés, je les ai choisis car ils s’inscrivaient dans la thématique, mais surtout parce que je les trouvais jolis ou amusants. Je pense qu’il vaut mieux enrichir la langue que l’appauvrir et quand je croise un mot qui me plaît (même dans une autre langue ou dans un texte ancien), j’ai envie de le réutiliser.

 

Si Angélica Brise Contre les Dragons est une trilogie jeunesse, à mon sens elle va bien au-delà et a le potentiel de conquérir les cœurs d’un public bien plus large. Je pense que tu es d’accord avec moi ?

Tout à fait. Ce livre comporte plusieurs niveaux de lecture. J’y ai glissé beaucoup d’allusions ou de références cachées… Certains lecteurs les comprendront, d’autres non. Certains détails pourront faire rire les plus jeunes et laisser perplexes les lecteurs plus « sages ». Bien sûr, je ne m’imagine pas que ce roman va plaire à tout le monde… Mais j’espère qu’il amusera et fera rêver un grand nombre de lecteurs, petits ou grands, filles ou garçons, chats ou dragons.

 

Av2

 

Même si nous aurons prochainement un petit mot de l’illustratrice Nathalie Le Reste, un petit mot sur la magnifique couverture qu’elle nous a concoctée ?

Nathalie sera plus à même de vous parler de ses illustrations… mais si je peux dire un mot sur la couverture, c’est qu’elle correspond tout à fait à l’univers que découvre Angélica chez les Dragons : ce sont des animaux gigantesques (ils ne rentrent pas en entier sur la couverture !), magiques et mystérieux… Par ailleurs, la couverture arbore la couleur de la vedette de ce premier tome : Maître Kram !

 

Nous voici arrivés à la fin de cet interview. Merci de t’y être prêtée.  Il est de tradition de laisser les mots de la fin à notre invitée, c’est donc à toi de conclure.

Que dire de plus sinon que je ne remercierai jamais assez l’équipe de Kelach pour avoir ouvert leur porte à Angélica et ses dragons ! L’enthousiasme des lutins pour cette série me touche beaucoup et je suis très heureuse de travailler avec eux. Sans eux, Angélica ne se serait jamais envolée !

Ah oui, une dernière chose : pour profiter pleinement d’Angélica Brise Contre les Dragons, je vous conseille de vous installer confortablement, d’allumer une bougie à côté de vous, de vous munir d’une tasse de thé ou de chocolat chaud ainsi que d’un bon gâteau.

Il ne me reste qu’à vous souhaiter une bonne lecture ! 

En savoir plus sur l'autrice, c'est par là >> Minuit

Pour en savoir plus sur le tome 1 « Maître Kram », son antre est ici >> Dragon

Acquérir le tome 1 d'Angélica Brise Contre les Dragons >> Notre boutique

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